Friday, March 29, 2024
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Côte d’Ivoire : le président Ouattara veut une meilleure représentativité de l’Afrique au FMI

Le chef de l’Etat ivoirien rappelle que « quarante-six pays d’Afrique subsaharienne ne sont représentés que par deux chaises au conseil d’administration » de l’institution.

Le président de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara a appelé lundi 10 mai le Fonds monétaire international (FMI) à une meilleure représentativité des pays africains au sein de l’institution, ainsi qu’à plus de flexibilité concernant leur déficit budgétaire.

Le dirigeant, qui a occupé diverses fonctions au sein du Fonds, a rappelé qu’en 1945, à la création des institutions de Bretton Woods, l’Egypte, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud furent les premiers pays africains à en être devenus membres.

« Il a fallu attendre les années 1990 pour que tous les pays africains y soient représentés », a-t-il ajouté lors d’une conversation virtuelle avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, à l’occasion des soixante ans du département africain que M. Ouattara a dirigé de 1984 à 1988.

« Toutefois, quarante-six pays d’Afrique subsaharienne ne sont représentés que par deux chaises au conseil d’administration du FMI avec un pouvoir de vote de 7,09 % », a-t-il déploré. « Ce constat montre que beaucoup de chemin reste encore à faire pour améliorer la représentativité du continent africain au Fonds monétaire », a-t-il souligné. Selon lui, la révision des quotas doit être « un point important à l’ordre du jour pour les pays africains ».

« Mieux affronter la pandémie »

Le président ivoirien a par ailleurs souligné la nécessité de faire preuve de flexibilité en matière de déficit budgétaire « sans pour autant remettre en cause la soutenabilité de la dette publique et la solidité du cadre macroéconomique qui est la priorité des priorités ».

M. Ouattara a été économiste au Fonds de 1968 à 1973, avant de diriger le département Afrique, puis de devenir conseiller du directeur général à partir de 1987. Il a aussi été directeur adjoint de juillet 1994 à juillet 1999.

« Quelques décimales de plus sur le déficit budgétaire rapporté au PIB permettraient à beaucoup de pays de mieux affronter la pandémie, de financer les dépenses urgentes de lutte contre le terrorisme et de bâtir à moyen terme des bases solides de paix pour leur développement », a-t-il argué.

M. Ouattara a souligné que l’important était que les ressources soient bien dépensées. Citant l’exemple de son pays, frontalier du Burkina Faso et du Mali confrontés au terrorisme, il a indiqué que le gouvernement allait consacrer cette année 1 % du PIB « pour s’assurer que ces terroristes ne puissent pas entrer en Côte d’Ivoire ».

Il s’agit non pas d’un problème régional mais mondial, il concerne « tous les pays », « tous les peuples », « il faut donc solidarité et compréhension », a-t-il justifié. Le président a précisé qu’il entendait mettre cette problématique sur la table des discussions lors du sommet prévu à Paris le 18 mai.

De son côté, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a assuré que le Fonds était prêt à faire preuve de plus de flexibilité « à court terme », ne serait-ce que pour ne pas compromettre la reprise en Afrique.

Afp

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