En Centrafrique, ce lundi, c’est la fête de la Tabaski et c’est désormais un jour férié. Dans un pays quasiment scindé en deux communautés, le gouvernement a souhaité marquer un pas de plus vers la réconciliation.
Jour de fête en Centrafrique, car on célèbre Tabaski, la fête du sacrifice chez les musulmans. Un jour symbolique, car chômé, et finalement jour déclaré férié. Symbolique aussi par la présence du président Touadéra, ce matin, à la mosquée centrale de Bangui.
Pas de discours, mais une présence très appréciée, selon Karim Meckassoua, président de l’Assemblée nationale : « Cette journée, l’Aïd, aujourd’hui, c’est une journée férie, une journée de partage. Il y a des chrétiens, il y a des musulmans. Et le président de la République a honoré les musulmans, car depuis son investiture il n’avait pas pu venir à la mosquée centrale. Et vous verrez, les gens sont heureux. Le partage se fera de façon équitable entre chrétiens et musulmans ».
Un jour de fête et de réconciliation, nous dit Ousmane Abakar, porte-parole de la Communauté islamique de Centrafrique : « Le président de la République a envoyé les moutons à la mosquée centrale et il a envoyé aux autres mosquées de Bangui aussi. On l’encourage pour qu’il continue comme ça. Le président de la République fait partie de notre population. Nous sommes centrafricains et les musulmans centrafricains sont à notre fête et c’est la fête de tout le monde. Il est le numéro un. Donc lui aussi doit le fêter avec nous pour montrer l’exemple de la cohésion sociale entre les chrétiens et les musulmans centrafricains ».
En Centrafrique, la population est estimée à cinq millions d’habitants dont 15% font partie de la communauté musulmane.
«On est en train de faire le gâteau pour la fête du Tabaski». Dans la modeste concession de Mohamed Habib, habitant du quartier PK5 à Bangui, on se prépare pour célébrer la deuxième plus grande fête chez les musulmans, l’Aïd el-Kébir le sacrifice d’Abraham, communément appelé «la fête du Tabaski. On doit inviter les chrétiens, les musulmans, tous les Centrafricains et les étrangers qui sont parmi nous. Le Kilomètre 5 ça se passe très bien et le Kilomètre 5 est en paix. On demande à tout un chacun de venir au Kilomètre 5».
rfi
