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Le ministère ougandais de la Santé a annoncé en début de semaine une résurgence de cas de paludisme dans le pays. Les autorités ont recensé 1,4 million de cas entre juin et août, soit 40% de plus que l’année dernière à la même époque.
Des précipitations plus importantes, des températures élevées, et le paludisme qui gagne du terrain à travers l’Ouganda.
Les régions du nord du pays sont particulièrement touchées. Mais les villes qui affichaient jusque-là un taux très faible de paludisme sont également concernées. À Kampala par exemple, où l’incidence est habituellement de moins de 1%, un nombre record de cas de paludisme sévère a été enregistré, avec un bond de 60% par rapport à l’année précédente.
Selon le ministère ougandais de la Santé, la grande majorité des patients avaient voyagé auparavant dans des zones très touchées par la maladie. Leurs défenses immunitaires étaient plus faibles, ils sont plus vulnérables.
Le nombre de décès, en revanche, reste relativement stable. Le paludisme a tué 1600 personnes depuis le début de l’année en Ouganda. C’est 200 décès de plus qu’en 2018.
L’Ouganda n’est pas le seul pays touché. Le Burundi connaît aussi une flambée alarmante de la maladie sur son territoire, où près d’une personne sur deux est conernée.
Le gouvernement affiche en tout cas ses efforts pour faire face à la maladie : des stocks de médicaments sont constitués pour les huit prochains mois et une nouvelle campagne de distribution de moustiquaires va être lancée.
Le ministère de la Santé dit aussi travailler en lien étroit avec les services météorologiques, pour faire face aux défis sanitaires apportés par le changement climatique.