Le secrétaire général des Nations unies est arrivé, ce dimanche matin 1er septembre, à Beni, l’un des épicentres de l’épidémie d’Ebola, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Il s’est ensuite envolé pour Mangina, à 30 km de Beni, où il a visité le Centre de traitement d’Ebola (CTE). La bourgade de Mangina a été le premier foyer de l’épidémie qui a fait plus de 2 000 morts, selon les derniers décomptes. Les habitants de Beni, en proie également aux attaques meurtrières attribuées en particulier aux rebelles ADF, attendent aussi Antonio Guterres sur les questions de sécurité.
Au deuxième jour de sa visite en RDC, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est rendu au centre de traitement du virus Ebola de Mangina, près de la ville de Beni.
Le choix de s’y rendre a une forte portée symbolique puisque c’est ici que l’épidémie d’Ebola est apparue, il y a plus d’un an. Malgré une accalmie, elle est repartie de plus belle, au début de cette année. « Elle reste très active », a déploré le coordinateur de la riposte, avec encore vingt-quatre cas détectés, ces trois dernières semaines.
Dans le centre de traitement, Antonio Guterres a rendu visite aux patients « suspects », ceux dont on attend de savoir s’ils ont contracté la maladie d’Ebola. Il a échangé quelques mots avec eux, puis il s’est entretenu avec du personnel soignant. Il a vanté « le travail extraordinaire qu’ils font » et leur « courage ».
Il a enfin participé, aux côtés du secrétaire général de l’OMS, à une cérémonie de remise des diplômes à des personnes guéries d’Ebola. « Vous êtes des héros ! » leur a-t-il lancé. « Héros pour avoir vaincu la maladie mais aussi pour avoir eu la sagesse de venir se faire soigner », a ajouté le secrétaire général de l’ONU.
Antonio Guterres a ensuite lancé un appel à tous les habitants de la région pour qu’ils viennent se faire soigner, dès les premiers symptômes car « vous pouvez guérir », a-t-il martelé.
Un peu plus tôt, le coordinateur de la riposte s’était plaint des résistances auxquelles font encore face ses équipes de la part des populations et qui ralentissent l’éradication de l’épidémie.