Thursday, March 28, 2024
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A Angers, des films de femmes à la frontière entre fiction et documentaire

Cinq longs-métrages européens sur les huit présentés en compétition au festival Premiers Plans sont l’œuvre de réalisatrices et explorent les mêmes territoires.

« Overseas », de Sung-a Yoon.
« Overseas », de Sung-a Yoon. Lota Production et Les Films de l’oeil sauvage

Une fois terminé leur travail, les sélectionneurs du festival Premiers Plans d’Angers, dont la 32e édition s’achève dimanche 26 janvier, se sont aperçus qu’une majorité des longs-métrages européens en compétition, cinq sur huit, avaient été réalisés par des femmes. La manifestation accueillant des premiers ou seconds films, on peut y voir l’une des premières conséquences de la présence d’une majorité d’étudiantes dans les écoles de cinéma. Il sera bientôt fastidieux de recenser les manifestations de ce changement de norme. Mais il se trouve qu’à Angers, cette année, les cinq longs-métrages européens en question exploraient un même territoire, d’un côté ou de l’autre (mais toujours très près) de la frontière entre fiction et documentaire. Et que, venues de Belgique, de Roumanie, d’Espagne ou du Danemark, toutes les réalisatrices portaient leur regard sur d’autres femmes.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’avenir du cinéma européen, côté femmes

Même le plus classique de ces films, La hija de un ladron (« la fille d’un voleur »), tourné en Catalogne par l’Espagnole Belen Funes, se permet de trafiquer, non sans réussite, son modèle revendiqué, le cinéma des frères Dardenne, au temps de Rosetta (1999) ou de L’Enfant (2005). On retrouve dans l’histoire de Sara, qui lutte pour trouver un emploi, garder son enfant et tenir à distance un père à peine sorti de prison, les ingrédients du cinéma social européen. Mais le film se distingue par la volonté acharnée de la cinéaste, servie par une interprète impeccable, Greta Fernandez, de donner à son personnage un statut de sujet à part entière. La trajectoire de Sara est une prise de pouvoir, plutôt que les dérives qui sont l’ordinaire du genre.

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