C’est le premier film consacré à l’un des personnages les plus importants de l’histoire récente de la France, Charles de Gaulle, le chef de file de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale. Réalisé par Gabriel Le Bomin et interprété par Lambert Wilson et Isabelle Carré, « De Gaulle » sort mercredi 4 mars sur les écrans français.
En cette année du 80e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940, De Gaulle se concentre justement sur la période d’avril à juin 1940. La première scène donne le ton de l’ensemble du film : une scène tendre, entre Charles et Yvonne, un matin du mois d’avril 1940. Sur le front, l’armée française s’effondre. Celui qui n’est encore qu’un colonel parmi d’autres plaide pour la poursuite des offensives. Pétain et consorts, en revanche, intriguent afin de faire accepter la défaite face aux nazis…
La force du film, c’est de mêler la grande Histoire et l’histoire d’un couple, d’une famille. Quand Charles De Gaulle bascule dans la clandestinité et décide de rallier Londres, d’où il lancera l’Appel du 18 juin 1940, l’appel à la résistance, sa famille est ballottée sur les routes de l’exode, à la merci d’un bombardement.
Un « petit général » et « une imprévisible »
Dans ce De Gaulle, il y a donc Charles, « petit général de brigade sans troupe et sans moyen », comme il le dit lui-même ; sa femme Yvonne, décrite affectueusement par son mari comme « une imprévisible doublée d’une tête de mule » et il y a Anne, leur dernier enfant, atteint de trisomie, fil conducteur du récit, un être fragile dans la tourmente de la guerre.
Évitant l’hagiographie, les acteurs trouvent le ton juste, à commencer par Lambert Wilson, qui, après l’Abbé Pierre et le commandant Cousteau, interprète un nouveau grand rôle, sans chercher le mimétisme absolu.
