En Afrique du Sud, la Commission de la concurrence a infligé une lourde amende pour collusion à une filiale d’ArcelorMittal : 100 millions de dollars à payer sur cinq ans. C’est la plus lourde amende jamais imposée dans l’histoire de la Commission. Amsa, la filiale sud-africaine du géant de l’acier, ne conteste pas cette décision et s’est engagée à corriger sans tarder sa pratique des prix.
L’affaire remonte à 2008. Intriguée par les prix sans cesse plus élevés des produits acier, la Commission de la concurrence lance une enquête. Deux mois plus tard, le 19 juin, ses équipes mènent des perquisitions simultanées à l’aube aux sièges de trois concurrents d’Amsa dans la filière de l’acier long.
Elles lèvent le voile sur une collusion entre la filiale sud-africaine d’Arcelor et ses rivales. En cause : des ententes sur les prix, sur les réductions de prix, et sur le partage d’informations sur leurs clients. La collusion porte aussi sur la ferraille et l’acier plat.
La filiale d’ArcelorMittal a admis la plupart des entorses qui lui sont reprochées. « Cette amende envoie un message fort et dissuasif et marque une étape importante de notre combat contre les cartels », a déclaré le commissaire sud-africain à la concurrence Tembinkosi Bonakele.
L’amende est en effet salée : un milliard et demi de rands, 100 millions d’euros, en cinq versements. Elle met fin à toutes les enquêtes visant cette filiale du géant de l’acier. C’est la plus importante amende infligée par la Commission de la concurrence sud-africaine depuis sa création en 1999.
rfi
