Friday, March 29, 2024
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(Contribution) : Mali, Guinée : Quand la CEDEAO joue le jeu de Occident

La CEDEAO et l’Union Africaine s’acharnent, continue, sur les Autorités maliennes dans le but de les amener à organiser, que coûte, des élections en février 2022. On veut imposer l’exécution d’un calendrier qui ne se soucie, nullité, de l’intérêt du Mali et des Maliens .

Il se trouve, pendant ce temps, que les Autorités maliennes sont en train de régler les préalables qui permettront de mettre en place des institutions solides. Mais à aucun moment les puissances ne leur donneront la tranquillité et la sérénité nécessaires à cette œuvre de salut public.

Nous savons presque toutes les raisons qui ont conduit au deuxième Coup d’Etat. Et c’est comme si, en dehors du peuple malien, personne n’a intérêt à ce que la stabilité règne dans ce grand pays.

 Tant que durera le système que les militaires veulent changer rien de fiable ne s’y fera. Et ce système ne va pas dans l’intérêt des Maliens.

Quand les Maliens, entre eux, seront réglés leurs problèmes et mis en place un système politique où toutes les filles et tous les fils du pays se retrouveront sur pourra parler d’élections. Les élections n’étant que l’aboutissement d’un processus où tous les citoyens et les acteurs politiques se retrouvent pour la gestion des affaires de la Cité. Où les uns confient aux autres, selon certaines normes, le pouvoir et l’autorité y attachés. Laissons le processus se dérouler normalement et arriver à son terme. Nous pouvons les aider. Mais jouer le jeu de l’Occident et des puissances d’argent ne doit incomber à aucun Africain.

Pour parler de l’Union Africaine, où était-elle en 2011 ? N’avait-elle pas un rôle à jouer dans la “crise” libyenne ? Pourquoi at-elle laissé les puissances d’argent, l’Occident ( OTAN) détruire un pays africain sans rien faire ?

Maintenant qu’un pays africain qui a compris le jeu de ces puissances et veut s’y soustraire au nom de quoi voudrait-on l’en empêcher ?

La situation en Guinée où un système des plus archaïques, mais non moins destructeur, a presque toutes les richesses du pays pose aussi problème. Ici, comme au Mali, la Junte au pouvoir connait bien le système qu’elle est en train de désinstaller. Allez demander au Colonel Doumbia quels problèmes il rencontrerait pour gérer les Forces Spéciales. Quand l’État n’existe pas dans un pays que par le nom imaginez les difficultés que rencontrent les citoyens au quotidien.

La CEDEAO ne peut pas ignorer les soucis de la Guinée ou du Mali. Encore moins le travail qui est en train d’être mené dans ces deux pays pour remettre les choses à l’endroit Dès lors sur comprend difficilement pourquoi cette organisation sous régionale veut leur faire bâcler cette tâche salutaire pour eux, pour la zone et pour l ‘Afrique.

 

La stabilité de la zone des Trois Frontières n’arrange pas l’Occident et les puissances d’argent. À cause des richesses qu’elle renferme. Et pour faire main basse sur cette mannequin, ils ont commencé leur œuvre destructrice en 2011 après avoir fait germer depuis fort longtemps le chaos et la peur dans l’espace africain.

Pendant combien de temps allons nous laisser piller nos ressources et hypotéquer l’avenir de nos pays ?

Devons nous rester les éternelles victimes de leurs innombrables crimes impunis contre l’humanité ? Doivent ils encore trouver chez nous des complices dans leur œuvre de précarisation de notre continent ?

 

Wagane Faye

professeur d’anglais

Courriel : ngenbale@hotmail.fr

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