Thursday, March 28, 2024
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Il y a 50 ans, Armstrong et Aldrin n’ont pas planté qu’un drapeau sur la Lune

mediaBuzz Aldrin marche sur la lune, le 21 juillet 1969.NASA / Neil Armstrong

C’était il y a 50 ans.  Neil Armstrong devenait le premier homme à marcher sur la Lune, vite rejoint par Buzz Aldrin, Michael Collins complétait l’équipage. La mission Apollo 11 est restée dans l’histoire pour l’exploit qui a été réalisé à l’époque, dans un contexte de course à la Lune entre Américains et Russes, mais la mission poursuivait également des buts scientifiques.

Neil Armstrong et Buzz Aldrin n’ont pas planté qu’un drapeau sur le sol lunaire. Ils y ont également laissé des instruments scientifiques, même si ce n’était pas le but premier de la mission, qui consistait surtout à prouver qu’il était possible de se poser sur la Lune.

On trouve ainsi un sismomètre qui a permis de découvrir que la Lune était aujourd’hui encore agitée par de petits séismes. Leur étude a permis de mieux comprendre la structure interne de notre satellite. Tout comme les échantillons de roche lunaire rapportés par les astronautes.

Deux détecteurs de vent solaire et de particules cosmiques ont également été installés par les deux marcheurs lunaires.

Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont aussi posé un réflecteur laser à la surface de la Lune, une sorte de miroir. Si on tire depuis la Terre un laser dans sa direction, il le renvoie à son origine.

Comme on connaît la vitesse de la lumière, on peut calculer la distance exacte entre la Lune et la Terre. C’est ainsi qu’on a découvert qu’elle s’éloignait tous les ans de quelques centimètres, 3,2 exactement.

Cette expérience ne demande pas énormément de matériel, elle est réalisable par presque tout le monde et c’est un bon moyen pour vérifier que oui, Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont bien marché sur la Lune.


Un programme loin de faire l’unanimité aux États-Unis

« Je ne peux pas payer mon docteur, mais le blanc est sur la Lune ». C’est ce que chantait Gil Scott Heron en 1970, un an après Apollo 11, alors que le programme lunaire américain se poursuivait.

C’est peu dire qu’il ne faisait pas l’unanimité à l’époque, en pleine lutte pour les droits civiques. Son coût a choqué de nombreux Américains, 200 milliards de dollars d’aujourd’hui au total.

Seule la guerre du Vietnam a coûté plus cher au contribuable. Une dépense pharaonique très critiquée alors que des millions d’Afro-Américains vivaient dans la plus grande pauvreté.

La veille du décollage d’Apollo 11, un grand rassemblement a lieu à Cap Canaveral. Les manifestants demandaient que l’argent du programme spatial soit attribué au programme social.

Tom Paine, le patron de la Nasa de l’époque, les rencontre. « Si en n’appuyant pas sur le bouton de lancement, on règle le problème de la pauvreté, je n’appuierai pas dessus », leur dit-il.

La suite est connue, Apollo 11 a décollé, le programme s’est arrêté après Apollo 17. Trois autres missions étaient prévues, mais ont été annulées.

Ce n’est pas une réorientation des budgets vers les programmes sociaux qui est en cause, mais le désintérêt du public après avoir vu 12 hommes blancs marcher sur la Lune.

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