Thursday, March 28, 2024
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Emmanuel Macron annonce des mesures «fortes» pour lutter contre le communautarisme

Le président Macron lors de la conférence de presse, ce mardi 18 février à Mulhouse.
Le président Macron lors de la conférence de presse, ce mardi 18 février à Mulhouse. Jean-Francois Badias/Pool via REUTERS

« Notre ennemi est le séparatisme », mais « faire un plan contre l’islam serait une faute profonde », a déclaré ce mardi Emmanuel Macron à la fin d’un déplacement à Mulhouse, dans l’est de la France, consacré à la lutte contre le « séparatisme islamiste » et la radicalisation.

« Le séparatisme islamiste est incompatible avec la liberté et l’égalité, incompatible avec l’indivisibilité de la République et la nécessaire unité de la nation », a affirmé le chef de l’État dans un discours devant des responsables locaux et des habitants du quartier de Bourtzwiller.

Mais « il ne s’agit pas de stigmatiser quelque religion. Et ce que nous avons à faire n’est pas, comme je l’ai parfois entendu chez certains, un plan contre l’islam. Ce serait une faute profonde », a-t-il ajouté après avoir échangé avec les forces de l’ordre, des élus et des responsables d’associations du quartier.

« Dans la République, on ne peut pas accepter qu’on refuse de serrer la main à une femme parce qu’elle est femme ; dans la République, on ne peut pas accepter que quelqu’un refuse d’être soigné ou éduqué par quelqu’un ; dans la République, on ne peut pas accepter la déscolarisation ; dans la République, on ne peut pas exiger des certificats de virginité pour se marier ; dans la République, on ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République, c’est aussi simple que ça », a énuméré le président de la République.

→ À lire aussi : Comment Macron veut lutter contre le «séparatisme islamiste»

Emmanuel Macron a notamment annoncé, parmi les mesures « fortes » préparées depuis plusieurs mois par le gouvernement, que la France allait cesser d’accueillir des « imams détachés » envoyés par d’autres pays, comme la Turquie et l’Algérie, sans préciser à quelle date cette mesure serait appliquée. Il a aussi affirmé qu’il serait également mis fin à l’accueil des quelque 300 « psalmodieurs » reçus chaque année durant la période du ramadan.

Pour satisfaire aux besoins en imams des mosquées, la France accueille des « imams détachés » provenant d’autres pays et financés par eux, dans le cadre d’accords bilatéraux. On en compte ainsi environ 300 permanents, dont 150 proviennent de la Turquie, 120 de l’Algérie et une trentaine du Maroc, les principaux pays d’origine des 4 à 5 millions de musulmans en France.

Ces religieux forment une petite partie du nombre d’imams en France – souvent bénévoles, voire itinérants – officiant dans les 2 500 lieux de culte musulmans. Ce nombre n’est pas précisément connu, mais est estimé à environ 1 800 imams.

(Avec AFP)

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