Certains experts et observateurs internationaux estiment que le nombre relativement faible de cas de coronavirus en Afrique pourrait être le résultat d’un faible taux de dépistage.
Mais aussi cela pourrait être lié au fait que les cas ne sont pas bien notifiés.
Le Nigeria par exemple, a identifié plus de 200 personnes ayant été en contact avec un Italien désigné comme le premier cas de ce virus dans le pays. Mais seulement 33 ont jusqu’à présent été soumis à des tests.
De nombreuses autorités sanitaires sur le continent s’insurgent contre l’idée selon laquelle elles ne s’attaquent pas de manière adéquate à la maladie, affirmant qu’il y a eu un niveau de mobilisation sans précédent contre le Covid-19.
“Je suis heureux et fier de ce que l’Afrique a fait cette fois-ci, car nous passons habituellement du temps à courir après les épidémies lorsqu’elles sont présentes, mais cette fois-ci, nous avons été préparés”, a déclaré le Dr Amadou Sall, directeur de l’Institut Pasteur de Dakar.
Au début de l’épidémie, l’institut a formé 35 laboratoires sur le continent pour qu’ils effectuent des tests sur le Covid-19.
Lire aussi :
- Coronavirus : A quel point sommes-nous proches d’un vaccin?
- Les fausses nouvelles sur le coronavirus se répandent rapidement
Selon le Dr Sall, les responsables sanitaires ont beaucoup appris de la crise du virus Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014.
Elles ont donc mis en place des plans de communications et des réseaux de collaboration visant à contenir le virus.
“Nous avons réuni tout un groupe de personnes qui vont travailler ensemble sur l’envoi des échantillons et la confirmation, nous allons faire le séquençage [génétique]” a-t-il expliqué.
“Et nous allons aussi faire de la recherche, ce qui est très important. La recherche est absolument essentielle parce qu’il y a trois mois, personne ne connaissait ce virus, alors comprendre comment il évolue dans un contexte africain est absolument important”, a assuré le Dr Sall.