L’ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, Mamadou Tall, a été convoqué hier, mercredi 26 juin, par le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismaël Ould Cheikh Ahmed. Il est invité à répondre au chef de la diplomatie de son pays hôte en même temps que ses homologues du Mali et de la Gambie.
D’après Jeune Afrique, qui donne l’information, le chef de la diplomatie mauritanienne invite ces diplomates à demander à leurs ressortissants de “s’abstenir de participer aux manifestations et à tout ce qui trouble l’ordre public en Mauritanie”.
C’est que les autorités de Nouakchott sont persuadées qu’une main étrangère est derrière les manifestations qui ont éclaté dans la capitale et à Nouadhibou suite à l’annonce de la victoire du candidat du pouvoir, Mohamed Ould Ghazouani, à la présidentielle du 22 juin.
La ministre de l’Intérieur, Ahmed Ould Abdallah voit “une main étrangère derrière ces événements”. Il parle, à propos des manifestations, d’un “plan de déstabilisation” de la Mauritanie. Il martèle : “Nous avons arrêté une centaine d’étrangers dont on ne peut expliquer la présence dans la contestation d’une élection dans un pays qui n’est pas le leur.”
L’opposition a dénoncé ces arrestations d’étrangers. Trois de ses quatre candidats à la présidentielle ont déposé, mardi, un recours en annulation devant le Conseil constitutionnel.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Mohamed Ould Ghazouani a remporté l’élection avec 52,01% des suffrages. Il est suivi de Biram Ould Dah Ould Abeid, qui a recueilli 18,58% voix. L’ex-Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar (17,87 %), le journaliste Baba Hamidou Kane (8,71 %) et le professeur d’université Mohamed Ould Maouloud (2,44%) ferment la marchent.
