Au Burkina Faso, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l’ancien président Blaise Compaoré, se dit victime de « répressions » de la part du pouvoir en place. Conséquence, le congrès extraordinaire du parti qui devait se tenir ce week-end est reporté.
Le parti entendait renouveler son organe dirigeant, mais face aux différentes interpellations d’anciens ministres de Compaoré et des cadres du parti, ce congrès extraordinaire a été reporté sine die.
Selon le président par intérim du Congrès pour la démocratie et le progrès, l’une des principales causes du report de ce congrès extraordinaire, est « l’acharnement du gouvernement » contre le parti à travers un « faisceau d’actes politico-judiciaires ». Et le CDP donne en exemple l’interpellation d’anciens ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, notamment l’ex-Premier ministre et d’autres cadres du parti.
Selon les responsables du bureau politique de l’ancien parti au pouvoir, ces arrestations ont pour but de créer un « climat d’instabilité » voire de « psychose » au sein du parti, afin d’empêcher la tenue du congrès dans un climat serein.
Contexte « d’insécurité et de répression »
Achille Tapsoba, le président par intérim, et ses camarades dénoncent avec « véhémence l’acharnement avec lequel le gouvernement du MPP s’en prend à ses militants et les intimide ». Et pour le parti, il est hors de question de tenir son congrès extraordinaire dans un tel contexte « d’insécurité et de répression », avec certains de leurs camarades « interpellés et embastillés ».
Par ailleurs, le Congrès pour la démocratie et le progrès, dans son communiqué, demande au gouvernement d’aller « courageusement vers la réconciliation nationale, principale condition d’instauration de la paix, de la justice et de l’unité nationale ».
rfi