Réagissant à l’exhortation post-synodale, la théologienne uruguayenne Elena Lasida, professeur à l’Institut catholique de Paris, y voit une invitation à l’ouverture et à la recherche de nouvelles manières d’être en relation, avec la nature, entre les peuples, en communautés.
La Croix : L’exhortation « Querida Amazonia » n’est pas qu’un document régional : comment comprendre la démarche du pape François ?
Elena Lasida : Comme il le fait souvent, le pape François part d’une situation singulière – l’Amazonie – pour réfléchir sur des enjeux universels. En présentant une réalité très concrète et particulière, il lance une invitation planétaire. Ainsi commence-t-il par dire la beauté de la communauté amazonienne et invite à une prise de conscience des violences, des injustices et des crimes commis au cours des siècles. Il n’invite pas à « réparer le passé » mais à inventer un avenir nouveau. Et il fait plusieurs fois référence à « l’audace », par exemple quand il suggère de laisser à l’Esprit