Saturday, April 20, 2024
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Basket-ball NBA : le baromètre des Africains à mi-saison

A une semaine du « All Star Game », match annuel de gala opposant les meilleurs joueurs de la NBA, RFI fait le point sur la saison des joueurs africains dans la prestigieuse Ligue nord-américaine de basket-ball. Un baromètre consacré à ceux qui défendent les couleurs d’une équipe nationale A africaine ou qui sont susceptibles de le faire.

LES CAMEROUNAIS

Joël Embiid, 22 ans, est l’une des grandes révélations de cette saison NBA 2016-2017. Il aurait pu l’être dès 2014-2015, mais une grave blessure au pied droit l’a empêché de disputer le moindre match durant ces deux dernières années ; ce qui rend donc d’autant plus remarquables ses débuts avec les Sixers de Philadelphie. Ce garçon de 2 mètres 13 inscrit en effet en moyenne 20 points par match, capte près de 8 rebonds et contre des tirs adverses plus de deux fois (2,4) par rencontre. Si son adresse sous le panier reste insuffisante, le Camerounais a en revanche marqué de loin (3 points) à de nombreuses reprises, ce qui est rare pour un joueur évoluant à son poste (pivot).

Luc Mbah a Moute, mentor et « grand frère » d’Embiid, vit de son côté une saison sans coups d’éclat mais solide, à l’image de son jeu, du côté de Los Angeles. L’ailier de 30 ans apporte son expérience et ses qualités de défenseur aux Clippers, une équipe qui espère se qualifier pour la phase finale (play-offs) et y briller, contrairement aux Sixers d’Embiid.

Enfin, le petit nouveau en NBA, Pascal Siakam, dispute une première saison intéressante. L’intérieur de 22 ans joue en moyenne 17 minutes par match sous les couleurs des Raptors de Toronto, et a même été plusieurs fois titulaire jusqu’à présent. L’équipe canadienne apprécie en effet ses capacités de défenseur qui ont un peu fait oublier celles du Congolais Bismack Biyombo, parti cet été chez le Magic d’Orlando.

LES CONGOLAIS

Biyombo, justement, vit des premiers mois difficile en Floride. Si ses performances  restent correctes, elles suscitent tout de même du mécontentement de la part des supporters et des médias d’Orlando. L’été dernier, l’intérieur de 24 ans a en effet signé un très gros contrat censé lui rapporter 72 millions de dollars en quatre ans. Pour un tel salaire, de nombreux journalistes et fans estiment que le natif de Lubumbashi devrait faire mieux… Surtout au sein d’une équipe qui enchaîne les défaites, cette année encore.

A 20 ans, Emmanuel Mudiay n’endure pas les mêmes critiques que son compatriote de RDC. Pour sa deuxième saison en NBA, le meneur de jeu n’affiche pourtant pas de gros progrès, par rapport à la première. Si son jeu spectaculaire séduit les fans des Nuggets de Denver, le natif de Lubumbashi manque encore d’adresse et de jugeote sur les parquets. Les rumeurs se sont donc multipliées concernant un transfert dans une autre équipe NBA…

LE MALIEN CHEICK DIALLO

Le deuxième joueur malien de l’histoire de la NBA effectue des débuts discrets mais studieux au sein de la grande ligue. L’intérieur âgé de 20 ans a passé plus de temps à réciter ses gammes en D-League, un championnat parallèle réservé aux débutants, qu’à jouer pour son employeur, les Pelicans de la Nouvelle-Orléans. Une dizaine de rencontres lui a toutefois permis de montrer ce qu’il pouvait faire.

LES NIGERIANS

Parmi la dizaine de joueurs nigérians ou d’origine nigériane, trois sortent du lot : Al Farouq Aminu, Jahlil Okafor et Victor Oladipo. Le premier, champion d’Afrique avec le Nigeria, est toutefois loin d’être aussi en vue qu’en 2015-2016, avec les Blazers de Portland. Okafor surnage chez des Sixers qui enchaîne les tristes performances. Quant à Oladipo, son transfert du Magic au Thunder d’Oklahoma City lui a été bénéfique puisque l’Américano-Nigérian brille désormais au sein d’une équipe qui lutte pour disputer les play-offs.

LES SENEGALAIS

Gorgui Dieng continue de progresser lentement mais surement au sein d’une équipe qui, elle, n’avance pas, et semble partie pour rater la qualification en play-offs une douzième année de suite. L’intérieur de 2 mètres 11 marque en moyenne 10 points et capte presque 8 rebonds par rencontre. Des statistiques suffisantes pour que les Timberwolves de Minnesota lui aient fait signer un nouveau contrat de 4 ans, avec un salaire de 64 millions de dollars à la clé.

L’autre « Lion de la Téranga », Maurice Ndour, découvre la NBA en toute discrétion, au sein des Knicks de New York, une équipe mythique mais qui enchaîne les mauvais résultats. Le musculeux intérieur de 24 ans sera-t-il encore là l’été prochain ? Le Sénégalais passe plus de temps en D-League, pour le moment.

A noter aussi, les débuts très timides de Georges Niang chez les Pacers d’Indiana. L’intérieur américain de 23 ans pourrait prochainement défendre les couleurs du pays d’origine de son père : le Sénégal.

LE TUNISIEN SALAH MEJRI

A 30 ans, ce pivot au caractère bien trempé n’est certes pas l’Africain le plus en vue de la NBA. Mais le premier joueur maghrébin de l’histoire de la ligue déploie chaque soir une énergie contagieuse, sur les parquets. Salah Mejri a davantage joué de matches avec les Mavericks de Dallas que la saison passée.


NB: Les joueurs comme Giannis Antetokounmpo, qui défend les couleurs de la Grèce, ou Serge Ibaka, Congolais naturalisé espagnol, n’ont pas été pris en compte. Nous nous sommes seulement penchés sur ceux qui jouent pour une équipe nationale A afr

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