La filiale construction de Bouygues est victime d’une cyberattaque, a annoncé le groupe de BTP ce vendredi 31 janvier. Tout son système informatique est paralysé. En cause, ce qu’on appelle un rançongiciel. Les pirates sont parvenus à s’introduire dans les serveurs du groupe et à y dérober des documents sensibles. Ils demandent une rançon pour ne pas les rendre publics.
C’est la filiale construction du groupe qui a été visée par cette cyberattaque. Les pirates ont réussi à s’introduire dans des serveurs où se trouvaient des données confidentielles et sensibles. Ils sont parvenus à s’emparer de plusieurs documents.
Par mesure de précaution, le groupe a décidé de fermer ses systèmes d’informations pour éviter toute propagation. Ce samedi 1er février encore, des milliers d’employés n’ont ainsi pas accès aux logiciels internes à l’entreprise ou à leur boîte mails. Les pirates réclameraient 10 millions de dollars pour ne pas rendre publics les documents subtilisés.
Avant Bouygues, Altran et Fleury Michon
Bouygues Construction a en effet été la cible d’un rançongiciel, comme Altran et Fleury Michon avant lui. Il y a un an, c’était le groupe Eurofins qui avait déclaré avoir perdu 62 millions d’euros à la suite d’une telle attaque.
Dans le cas présent, on ne connaît pas encore l’identité des pirates. C’est l’objet de l’enquête qui a été ouverte par la section cybercriminalité du Parquet de Paris.
Bouygues Construction va également devoir remettre son système informatique d’aplomb. Le groupe est en effet considéré comme essentiel par l’État. Il ne sera pas seul pour le faire, puisqu’il recevra l’aide des experts de l’Agence nationale de sécurité informatique (ANSI).