La troisième édition de la marche « Ni une (femme) de moins », la plus grande manifestation du pays contre la violence de genre a lieu ce samedi 17 août alors que les chiffres sur le féminicide n’ont jamais été aussi importants au Pérou.
Avec notre correspondant dans la région,Eric Samson
En juin 2018, après l’assassinat d’Eyvi Ágreda brûlée vive en avril à Lima dans un bus par un homme qui la harcelait, le président péruvien, Martin Vizcarra avait déclaré « d’intérêt national et priorité de l’État », la lutte contre la violence faite aux femmes. Cette année-là, 149 femmes avaient été assassinées.
100 féminicides depuis le début de l’année
Pourtant, jamais autant de femmes n’ont été assassinées au Pérou : selon les chiffres du ministère de la Femme, 100 féminicides ont eu lieu durant les sept premiers mois de cette année, soit 22% de plus qu’en 2018 à la même période.
L’objectif des autorités de réduire ce chiffre à moins de 100 en 2019 a échoué. Beaucoup reste à faire dans le pays où les premières politiques publiques de lutte contre la violence de genre ont été lancées il y a dix ans, en 2009.