Alors que producteur Harvey Weinstein n’a toujours pas été jugé par la justice américaine, le documentaire « L’Intouchable Harvey Weinstein », en salles ce mercredi en France, revient sur les agissements de celui qui a profité de son pouvoir pour faire régner la terreur à Hollywood.
C’est une histoire exemplaire d’ascension phénoménale et de chute fulgurante. En 1979, l’organisateur de concerts Harvey Weinstein, cinéphile passionné, crée avec son frère Robert une société de production : Miramax.
Dans les années 90, Miramax devient un poids lourd du cinéma d’auteur américain, permettant notamment à Steven Soderbergh ou Quentin Tarantino de faire des films, et décrochant un oscar par an. Mais cette gloire présente un revers glaçant. Ces agressions sexuelles répétées étouffées à coup de contrats de confidentialité.
Ursula MacFarlane fait parler les victimes, souvent terrorisées, certaines marquées à vie comme Paz de la Huerta. Surtout, la documentariste démonte le système mis en place par le producteur pour dissimuler ses turpitudes : « Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui savaient quelque chose, mais qui ne voulaient pas savoir, parce que là pour eux, c’était passionnant de travailler avec Harvey Weinstein. Et aussi, il était très violent apparemment, avec les hommes aussi, parce qu’il lançait des cendriers. C’était un peu comme un gangster ».
Harvey Weinstein reste cet astre noir autour duquel tournent les témoignages. Ursula MacFarlane n’a pu le rencontrer. Peut-être s’expliquera-t-il lors de son procès qui doit s’ouvrir à New York le 9 septembre prochain.