Friday, April 26, 2024
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Burkina Faso: la Cour de cassation annule les mandats d’arrêt visant Guillaume Soro et Blaise Compaoré pour des raisons de vice de procédure

La Cour de cassation du Burkina Faso a annulé jeudi pour vice de forme tous les mandats d’arrêt internationaux lancés par la justice militaire dans le cadre du coup d’État de septembre 2015 et de l’assassinat de Thomas Sankara.

La Cour de cassation de Ouagadougou a annulé le mandat d’arrêt international lancé par la justice militaire contre l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré et le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro, a-t-on appris jeudi 28 avril de source judiciaire à Ouagadougou. La raison invoquée : un vice de forme. La Cour estime qu’il aurait fallu des “réquisitions” du procureur du tribunal militaire avant d’émettre les mandats concernés.

“[…] Cette formalité n’ayant pas été accomplie, la Cour a donc décidé d’annuler tous les mandats internationaux”, a indiqué le procureur général de la Cour de cassation Armand Ouédraogo.

La justice militaire burkinabè – enquêtant aussi bien sur l’assassinat de Thomas Sankara survenu il y a près de 30 ans que sur un coup d’État avorté qui a eu lieu en septembre 2015 – avait lancé en décembre une dizaine de mandats d’arrêt internationaux dont un contre Blaise Compaoré réfugié en Côte d’Ivoire.

Blaise Compaoré a été inculpé pour son implication présumée dans l’assassinat du président Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’État qui l’avait porté au pouvoir. Compaoré est poursuivi pour “assassinat”, “attentat” et “recel de cadavre” dans le cadre de l’enquête ouverte fin mars 2015, par les autorités de la transition burkinabè. Thomas Sankara s’était emparé du pouvoir en 1983 et avait mené une politique marxiste et panafricaine qui lui a valu le surnom de “Che Guevara de l’Afrique”.

Le mois d’après, en janvier 2016, la justice militaire burkinabè avait également émis un mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, pour son implication présumée dans le coup d’État manqué contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015.

Le vice de forme ne signifie pas l’abandon des poursuites. Lesdits mandats peuvent être reformulés. “L’annulation des mandats ne veut pas dire que c’est fini. Les juges peuvent reprendre et corriger les actes en suivant les procédures pour les rendre valides. Ce sont des lacunes qui peuvent être reprises. Même dès demain si les juges le veulent”, a indiqué Armand Ouédraogo.

Avec AFP et Reuters

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