L’anniversaire a un goût doux-amer pour l’Afrique du Sud. Avec d’un côté le souvenir de Madiba, celui qui leur a apporté la démocratie, l’ex-bagnard de Robben Island devenu le premier président noir du pays après avoir défait le régime raciste de l’apartheid, une star mondiale qui s’est éteinte à 95 ans le 5 décembre 2013. Et de l’autre, en miroir, la situation actuelle du pays, toujours dirigé par son parti de l’ANC mais plombé par la corruption et les pannes d’électricité, et devenu le plus inégalitaire au monde selon la Banque mondiale.
“On aime ce qu’il (Mandela) a fait, on apprécie la liberté qu’il nous a offerte. J’aimerais juste que son héritage puisse se prolonger”, confie à l’AFP Prosper Nkosi, qui vit près de l’ancienne maison de Mandela à Soweto, l’immense township collé à Johannesburg, témoin et acteur de la lutte contre l’apartheid. Mais “en dix ans, pas grand chose n’a changé ou ne s’est amélioré”, ajoute-t-il.
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