Après un rebond de l’activité économique plus fort que prévu au cours des derniers mois de 2021, l’Afrique subsaharienne subit depuis la fin de février le contrechoc de la crise ukrainienne, dont les effets se font ressentir autant dans les comptes des Banques centrales que dans le « panier de la ménagère ». Pour ne rien arranger, cela se produit alors que les capacités d’intervention des pays de la région sont déjà exsangues, après deux ans de lutte contre la pandémie de Covid-19 – crise à la fois sanitaire et économique – qui ont pesé sur les finances publiques et aggravé l’endettement des États.
Quelles réponses peuvent apporter les gouvernements africains ? Sur quelle aide peuvent-ils compter ? Est-ce le retour de « l’austérité budgétaire » dans la région ? Pour répondre à ces questions, Jeune Afrique a interrogé Papa N’Diaye, chef de division au sein du département Afrique du FMI, qui a notamment supervisé la nouvelle édition du rapport « Perspectives économiques régionales » sur l’Afrique subsaharienne, sous-titré « Un nouveau choc et une faible marge de manœuvre », qui vient d’être rendu public.
avec jeuneafrique