Une délégation malienne était à Alger ce week-end conduite par le nouveau Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Il était accompagné du ministre malien de la Défense et de celui des Affaires étrangères. Pendant cette visite de travail et d’amitié de deux jours, il a déposé une gerbe de fleurs au mémorial des martyrs d’Alger. Il a rencontré son homologue, Ahmed Ouyahia, et le président, Abdelaziz Bouteflika. Une visite pour relancer la coopération entre le Mali et son grand voisin du Nord et pour accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix inter-malien parrainé par Alger.
En bon voisin, le Premier ministre malien a insisté au cours de sa visite sur les relations qui lient le Mali et l’Algérie, des relations historiques, a-t-il tenu à rappeler avec le sourire : « Nous nous honorons au Mali d’avoir le plus Malien des Algériens (rires) en la personne du président Bouteflika. Vous savez très bien que c’est à partir de Gao qu’il a pu commander le front Sud. »
Relations profondes et essentielles
Et depuis cet épisode de la guerre de libération, les relations entre les deux pays sont profondes et essentielles, ajoute Soumeylou Boubèye Maïga. Il souhaite cependant aller plus loin aujourd’hui et donner « un nouvel élan » à la coopération, et voir notamment comment faire progresser l’application de l’accord de paix inter-malien. Un point sur lequel il repart rassuré : « Nous avons pu constater la confirmation de la disponibilité de l’Algérie à être avec nous, à être à nos côtés. Et puis, pour un long compagnonnage. »
Accompagnement et solidarité, Ahmed Ouyahia a promis de défendre les intérêts du Mali : « Cela a été l’occasion pour nous de réaffirmer à nos frères notre attachement irréversible à la préservation de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Mali. »
« Influence »
Les Algériens ont aussi promis d’user « de toute leur influence » pour finaliser certains points de l’accord de paix qui bloquent encore. Dans cette optique, ils encouragent les mouvements signataires à se rapprocher davantage des autorités maliennes.
rfi