
Hier vendredi 24 avril à Kinshasa, le chef de la secte Bundu-dia-Kongo, Ne Mwanda Nsemi a été appréhendé après l’échec des négociations pour sa reddition. La police a organisé l’assaut contre sa résidence. Une douzaine de morts selon des sources indépendantes, huit d’après le porte-parole de la police. Le débat est aussi engagé sur la répression menée par les forces de l’ordre contre les membres de cette secte.
Selon le colonel Mwanaputu, porte-parole de la police nationale, Ne Muanda Nsemi est poursuivi pour rébellion, atteinte à la surêté intérieure de l’Etat, et incitation à la haine tribale.
Vendredi soir, il s’est adressé à la télévision pour donner le bilan provisoire de l’intervention des forces de l’ordre. « Nous déplorons à ce jour 8 morts, 35 blessés, tous admis à l’hôpital central de la police… (et) un total de 203 détenus. On a enregistré 8 policiers grièvement blessés ».
De son côté, le caucus des élus du Kongo Central dénonce ce qu’ils appellent les « dérapages de la police nationale » dans la répression contre les adeptes de Bundu-dia-Kongo.
« Si aujourd’hui on a arrêté Mwanda Nsemi, que fait-on de ceux qui ont ouvert le feu sur les adeptes de Mwanda Nsemi se trouvant dans une église ? », interroge le député Fabrice Puela.
Les élus pointent également la responsabilité du gouverneur du Kongo Central, qui est un ancien membre de BDK. Ils l’accusent d’entretenir l’instabilité dans la région.