Au moins une cinquantaine de personnes ont été tuées samedi 23 mars dans l’attaque d’un village peul du centre du Mali par des membres présumés de groupes de chasseurs traditionnels dogons, a-t-on appris de sources de sécurité, auprès d’un maire et d’une association. « Au moins cinquante civils peuls ont été tués samedi dans le village d’Ogossagou. Ils ont été tués par des chasseurs traditionnels. Ils ont tué avec des fusils, des machettes », a affirmé à l’AFP une source de sécurité malienne.
Ce bilan a été confirmé par le maire de la localité voisine de Ouenkoro, Cheick Harouna Sankaré, qui était candidat à l’élection présidentielle de juillet-août. « Il y a pour le moment une cinquantaine de morts dans le village. C’est un massacre des civils peuls par des chasseurs traditionnels dogons », s’est indigné M. Sankaré se demandant pourquoi l’armée malienne « ne démantèle pas » les camps des groupes de chasseurs.
Le bilan risque de s’alourdir car « on est sans nouvelles de plusieurs dizaines d’autres civils et l’armée malienne n’est pas encore sur les lieux pour sécuriser les uns populations », a-t-il déploré. L’attaque a également été signalée par une source militaire malienne, qui a évoqué un bilan encore plus lourd, invérifiable dans l’immédiat. Moulaye Guindo, le maire de la ville de Bankass, a fait état d’un bilan de 110 morts à l’agence de presse Reuters, samedi après-midi.




