Si la culpabilité de Hadi Matar dans sa tentative d’assassinat de l’écrivain Salman Rushdie, le 12 août 2022, ne fait aucun doute, la justice américaine doit néanmoins faire son travail pour établir les motivations de l’agresseur et le condamner. Le procureur du comté de Chautauqua, Jason Schmidt, a annoncé 30.000 documents à examiner, et réclamé un délai supplémentaire à la cour.
Le procureur en chef Jason Schmidt a demandé, lors d’une audience portant sur les preuves relatives à l’attaque perpétrée contre Salman Rushdie en août dernier, un délai supplémentaire afin de pouvoir étudier, avec son équipe, pas moins de 30.000 documents.
Il s’est bien gardé de détailler les documents en question, afin de ne pas se mettre en difficulté vis-à-vis du secret de l’instruction. Devant la cour de Chautauqua, il s’est plaint d’une équipe en « sous-effectif », avec 13 avocats impliqués, dont lui-même, pour passer en revue la masse de documents relatifs à l’affaire. En l’absence de précisions, les médias américains spéculent : ces preuves pourraient être des vidéos de l’attaque, des documents écrits, des rapports médicaux, et bien sûr des effets personnels de l’agresseur, Hadi Matar.
Ce dernier est apparu lors de l’audience, vêtu d’un habit rayé noir et blanc : incarcéré sans possibilité d’une sortie sous caution depuis son arrestation, il ne s’est pas exprimé. Dès le 12 août, il avait plaidé non coupable des chefs d’accusation de tentative de meurtre au second degré (non prémédité, donc) et d’agression au second degré (ce qui implique la volonté de blesser).
Au vu du volume de documents à prendre en compte, le procureur en chef a demandé un délai supplémentaire de 30 jours à la cour, après l’épuisement des 20 jours normalement accordés à l’accusation pour passer en revue les preuves potentielles.
Avec actualité.com