La sagesse Nago, un modèle à suivre
Kénaly M’PO
Hommage ! Renoncer à un siège de député, sous un ciel où, la gourmandise politique n’a de limite que la tombe est un exploit. Quel a été le prix de ce sacrifice ? Il faut être dans le secret des dieux pour apporter une juste réponse à ce questionnement. Mais l’essentiel restera l’acte posé par l’élu de la 18e circonscription électorale. Il entre de fort belle manière dans l’histoire. Grande figure du parti Union progressiste, l’une des formations politiques majeures soutenant les actions du chef de l’Etat, le professeur Mathurin Coffi Nago avait toute sa chance. Il pouvait sans doute remporter la compétition dans sa circonscription pour le compte de la 8e législature. D’ailleurs, parlant de matière grise, ou d’homme d’expériences, Nago a le profil de ce type de député à même de rehausser l’image du parlement béninois. Riche de 16 années de pratiques législatives, soit 4 mandatures au cours desquelles, il a siégé à deux reprises au poste de président de l’Assemblée nationale, Nago est une somme de compétence. Pourtant, le professeur a choisi de ce céder son siège.
C’est une première. Et sous le régime du Nouveau départ, les surprises s’enchaînent pour le bien de la République. Ils sont aujourd’hui servis, ceux qui doutaient de la mise en œuvre de la réforme du système partisan, aux fins de sonner la fin d’un multipartisme intégral sauvage, instauré depuis l’historique conférence nationale en 1990. Les dispositions des lois 2018-31 portant code électoral et 2018-23 portant charte des partis politiques en République du Bénin servent de terreau à l’éclosion de grand regroupement.
Aujourd’hui encore, sous le règne du président Patrice Talon, l’on peut rêver d’un renouvellement de la classe politique pour le compte de la 8e législature. L’Honorable Mathurin Coffi Nago vient d’en donner le signal. Les vieux routiers de la classe politique peuvent lui emboiter le pas. Cela devrait aider à régler la bataille des guerres de positionnement qui s’annonce très âpre au sein des partis en gestion notamment dans le camp de ma mouvance présidentielle. Ce ne serait que bénéfique pour le grand arbitre, le président Patrice Talon.