Ce premier procès du genre en France concerne Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée Equatoriale.
Il est accusé d’enrichissement frauduleux.
Il doit être jugé à partir de ce lundi.
L’enquête, ouverte après des plaintes des associations Sherpa et Transparency International, a révélé que Teodorin Obiang, 47 ans, était propriétaire d’un immeuble situé à l’avenue Foch, dans l’un des quartiers les plus huppés de Paris.
Il serait aussi propriétaire de voitures de luxe et de sport (Porsche, Ferrari, Bentley, Bugatti).
Le fils du président équato-guinéen est un ancien ministre de l’Agriculture et des forêts, promu fin juin vice-président de la Guinée équatoriale par son père Teodoro Obiang Nguema.
Au terme de l’instruction, les juges ont indiqué qu’il avait bâti son patrimoine en France en y investissant le produit “des détournements de fonds publics”, de la corruption.
La justice suisse s’intéresse également de près à Teodorin Obiang.
Onze véhicules de luxe lui appartenant ont été saisis à Genève en novembre.
Les avocats de Teodorin Obiang, qui devaient être absents lundi, demandent “qu’il puisse bénéficier du temps raisonnable pour pouvoir organiser effectivement sa défense”.
Le procès durera jusqu’au 12 janvier.
La justice française enquête également sur les patrimoines bâtis en France par les familles de plusieurs autres dirigeants africains, celle de Denis Sassou Nguesso (Congo), du défunt Omar Bongo (Gabon) ou encore du président centrafricain déchu François Bozizé.
bbc