Le “Social Democratic Front” (SDF), le principal parti de l’opposition camerounaise, a lancé ce week-end une pétition pour la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo jugé à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.
La pétition a été lancée lors d’une réunion de la direction nationale de ce parti, à Bamenda, dans le nord-est du Cameroun, en présence de son leader, John Fru Ndi.
Le SDF veut rassembler des signatures de soutien à Laurent Gbagbo.
Les signataires de la pétition exigent la libération de l’ex-président ivoirien emprisonné depuis 2011 à La Haye, aux Pays-Bas.
“Le SDF lance cet appel pour la libération d’un vrai fils d’Afrique. En l’absence de tous les acteurs responsables de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire, toutes les décisions prises à La Haye n’auront aucune légitimité”, a déclaré un porte-parole du parti de John Fru Ndi.
“Après un conflit entre deux personnes, où il y a eu des morts, on ne doit pas envoyer les gens d’un camp en prison et laisser libres ceux de l’autre camp”, a-t-il ajouté.
Près de mille personnes ont signé la pétition une heure après son lancement, selon l’un des correspondants de BBC Afrique au Cameroun.
L’un des signataires affirme que la réconciliation en Côte d’Ivoire ne peut avoir lieu sans Laurent Gbagbo.
Emprisonné depuis 2011 à La Haye, M. Gbabgo est jugé par la CPI pour crimes contre l’humanité, des crimes qu’il est accusé d’avoir commis lors da la crise postélectorale de 2010-2011 dans son pays.
C’est la deuxième pétition du genre après une vaste campagne lancée à Abidjan en juin par un groupe d’intellectuels et l’ancien Premier ministre togolais Koffi Goh.
bbc