De plus en plus, les opposants congolais se prononcent pour la résolution par le dialogue de la crise née de la présidentielle du 20 mars dernier. Arrivé deuxième au terme de ce scrutin et resté longtemps silencieux, l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas a souhaité hier que ce dialogue soit organisé sans délai sous l’égide de la communauté. Il a dénoncé, par ailleurs, l’emprisonnement du général Jean-Marie Michel Mokoko et sollicité qu’une grâce présidentielle lui soit accordée le 15 août prochain à l’occasion de la fête de l’indépendance.
Face à la presse et en présence de plusieurs dizaines de militants, Guy-Brice Parfait Kolélas a dit haut et fort que le Congo est au bord du « précipice ». Il a affirmé que le pays « vit une crise multidimensionnelle » depuis la présidentielle du 20 mars et la seule porte de sortie est et demeure un dialogue national sous l’assistance de la communauté internationale.
« Asseyons-nous pour que tout le monde regarde, se mette au chevet du Congo. Nous voulons que ce dialogue-là soit sous l’égide de la communauté internationale pour que les conclusions qui sortiront soient appliquées », a-t-il notamment déclaré. Toujours au sujet du dialogue et de la réconciliation, l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas a souhaité qu’une grâce présidentielle soit accordée au général Jean-Marie Michel Mokoko, en détention préventive depuis mi-juin.
« La place de Jean-Marie Michel Mokoko n’était pas en prison. Ce qu’on lui reproche, ce sont des faits passés et il a été depuis nommé par le président de la République à de hautes fonctions. J’ose espérer que les 13, 14, 15 août, le chef de l’Etat prendra une mesure de grâce ». L’officier a été inculpé pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions de guerre ».
rfi