Saturday, April 27, 2024
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(Contribution) : Ce que je retiens de l’interview qu’a accordé le Président Macky SALL hier à la RFM.

1) Primo je loue l’acte. Une vieille doléance vient d’être satisfaite. La presse sénégalaise a toujours réclamé des têtes à têtes avec le Chef de l’Etat qui fait presque toutes ses déclarations exclusives avec la presse étrangère.

2) Je n’ai pas été déçu comme beaucoup de sénégalais. Car je ne m’attendais pas plus que ça. Je savais que rien de spécial ne sortira de cette interview.

3) Sur ma cherté de la vie:

le Président Macky Sall se justifie par la Covid 19 et la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie.

L’indépendance se trouve d’abord dans la souveraineté alimentaire.

Aujourd’hui le Président Sall a montré au monde entier qu’il est incapable de réussir son programme d’autosuffisance alimentaire après ses échecs répétitifs de 2017 et 2019.

A ce jour, le Sénégal importe presque tout ce qu’il consomme.

4) Sur le budget :

Le Président Macky Sall se glorifie d’avoir trouvé le budget national à 2452 milliards et l’a amené à 6415 milliards.

Le Président semble ne pas savoir qu’il n’y a point de gloire à ce niveau. C’est un fait naturel et normal.

Le Président Wade avait trouvé le budget à 596 milliards et l’a amené à 2452 milliards. Donc il avait quadruplé le résultat trouvé sans en faire une gloire.

5) Sur le taux de croissance :

Il est revenu sur la projection de 8,8% pour l’actuel exercice de 2023. Soit le meilleur en Afrique.

J’ai juste envie de dire au Président que cette croissance à deux chiffres ne reflète pas le quotidien des sénégalais.

Cette croissance est extravertie.

6) Sur l’emploi des jeunes :

On s’attendait à ce qu’il revienne sur le nombre d’emplois créés à travers son programme Xeyu Ndaw yi.

Mais qu’il nous dise où se trouve justement tous ces emplois déclarés par ses partisans dans les médias.

Tout ce que je sais, c’est que le chômage est cancérigène au Sénégal. Les jeunes peinent à avoir ne serait ce que des stages de mises en situation professionnelle.

Or, le Sénégal produit chaque année plus de 200.000 jeunes diplômés selon le ministère de l’économie.

Combien sont recrutés parmi eux ?

Quelles sont les conditions d’employabilités créés par le gouvernement ?

Les écoles nationales sélectionnent les meilleurs des sénégalais en compétition.

Quelle sont celles qui recrutent systématiquement leurs sortants ?

7) Sur l’indépendance de la magistrature :

Si la justice était indépendante Karim Meïssa Wade n’allait jamais faire l’objet de condamnation.

Il n’allait jamais être jugé dans une juridiction d’exception tout en sachant les que les anciens ministres doivent être jugés à la haute cour de justice.

Si la justice était indépendante il serait inimaginable que le Conseil Constitutionnel invalide la candidature d’un citoyen qui n’a jamais perdu ses droits civiques et politiques.

Si la séparation des pouvoirs était une réalité, un fonctionnaire du ministère de l’intérieur n’oserait pas retirer des listes électorales un citoyen sous prétexte qu’il n’a plus ses droits civiques et politiques alors que cette déchéance n’a pas été prononcée par le juge.

Monsieur le Président, il existe effectivement des délits d’opinions dans ce pays.

Le PDS a été votre première victime.

8. Sur l’appel au dialogue :

J’ai suivi un Président qui sent sa fin de règne.

Son exercice de camouflage de ses craintes n’a pas passé. Il était visiblement abattu.

Il est conscient qu’il n’y a aucun schéma possible qui pourra lui permettre de rester à la tête de ce pays au delà de 2024.

Il sait qu’il est inimaginable d’éliminer dans la course présidentielle de 2024 les candidats Karim Wade, Khalifa Sall, Sonko et autres puis se présenter calmement alors qu’il n’a pas le droit de participer à la compétition.

Il sent qu’il y a beaucoup de responsables de l’APR et BBY qui ne soutiendront pas sa troisième candidature.

Ces gens attendent juste le moment opportun pour consommer la rupture définitive.

Le Président Sall se retrouvera seul. Sinon avec des gens qui ne pourront rien lui apporter sur le plan électoral.

Aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour une troisième alternance.

Aucun Parti d’opposition ne prendra le risque de se mettre avec Macky Sall autour d’une table de dialogue.

Le faire, serait s’exposer à la colère des sénégalais.

Que l’opposition évite le piège. Ce n’est pas lui qui ne pourra pas être candidat qui choisira qui va participer ou pas à la présidentielle de 2024.

9) Sur l’amnistie :

Je suis heureux et fier qu’il avoue en personne que certes Khalifa Sall souhaite en bénéficier mais Karim Meïssa Wade ne réclame rien d’autre que la révision de son procès.

10) Sur le troisième mandat :

Il nous redonne son habitude de « Ni oui, ni Non ».

Seulement le Président Sall oublie que ce n’est pas à lui de décider s’il sera candidat.

C’est la constitution qui organise qui le sera ou pas. On n‘a pas besoin qu’il dise qu’il ne sera pas de la course.

Il ne sera pas candidat. Point.

Malang FADÉRA, SG du PDS de la commune de Baghère. Responsable de l’UJTL

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