Le commandant du porte-avions nucléaire américain USS Theodore Roosevelt, Brett Crozier, a été démis de ses fonctions. Il avait dans une lettre très médiatisée demandé que son navire contaminé par le coronavirus soit évacué.
« Nous ne sommes pas en guerre. Il n’y a aucune raison que des marins meurent », avait écrit le capitaine de vaisseau Brett Crozier dans un courriel à sa hiérarchie. Le problème : il a mis une trentaine de personne en copie. Le texte a notamment été transmis au San Francisco Chronicle qui l’a publié mardi 31 mars.
Ce qui a provoqué l’ire du chef de la marine. « Le commandant a fait preuve d’un très mauvais jugement », a déclaré Thomas Modly, en annonçant que Brett Crozier sera remplacé par son prédécesseur, le vice-amiral Carlos Sardiello. Cela dit, sur le fond, le commandant licencié a été entendu. Les autorités américaines ont commencés à évacuer une partie des 4000 marins à bord. Plus de cents personnes à bord ont été testées positives au coronavirus.
Le porte-avions est depuis une semaine immobilisé sur l’île de Guam, dans l’océan Pacifique. Cette affaire illustre le dilemme que présente le Covid-19 pour l’armée américaine. Victime elle aussi de la pandémie, elle souhaite malgré tout rester opérationnelle pour continuer à démontrer la puissance militaire des États-Unis à l’étranger.