Friday, March 29, 2024
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Coronavirus: l’Afrique face à la pandémie

Des artistes de Mathare Roots Youth Organisation posent devant leur peinture murale prônant des pratiques de sécurité pour freiner la propagation du nouveau coronavirus, alors que les gens passent devant le bidonville de Mathare, le 29 avril 2020.
Des artistes de Mathare Roots Youth Organisation posent devant leur peinture murale prônant des pratiques de sécurité pour freiner la propagation du nouveau coronavirus, alors que les gens passent devant le bidonville de Mathare, le 29 avril 2020. TONY KARUMBA / AFP

L’Afrique comptait ce mercredi 29 avril 35 371 cas confirmés de coronavirus. Le Covid-19 a déjà coûté la vie à 1 534 personnes sur le continent, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. L’Egypte est le seul pays à avoir pour l’instant dépassé la barre des 5 000 cas confirmés. Elle est suivie de l’Afrique, du Maroc et de l’Algérie.

  • Le coordonnateur de la riposte limogé au Burkina

Le professeur Martial Ouedraogo était à la tête de l’équipe depuis les premiers cas de coronavirus dans le pays. Ce limogeage intervient suite aux déclarations de Pr Claudine Lougé, la ministre de la Santé qui affirme avoir été poussée à mentir aux députés suite au décès de la deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale le 17 mars dernier. A l’époque, le coordonnateur de l’équipe de riposte avait annoncé que c’était le premier cas de décès lié au Covid19-au Burkina Faso.

Devant des députés réunis à l’hémicycle, la ministre de la Santé avait assuré que toutes les dispositions liées à la prise en charge des décès du au Covid-19 avaient été observées. Suite aux révélations de de la famille de la défunte, la ministre de la Santé a fini par reconnaître qu’elle avait menti devant les députés parce qu’elle croyait que les instructions qu’elle avait donné à ses collaborateurs avaient été suivies, rapporte notre correspondant Yaya Boudani.

Conséquence, c’est le professeur Martial Ouedraogo le coordonnateur de la riposte contre la maladie qui vient de perdre son poste. « La situation sur le décès de la députée Marie-Rose Compaoré est suffisamment grave et, le gouvernement a jugé nécessaire de prendre cette décision en attendant le rapport des investigations », a affirmé Remis Dandjinou, le ministre de la Communication. En attendant la nomination d’un nouveau coordinateur, c’est le Dr Brice Bicaba, directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires qui assure l’intérim.

  • Une aide de plus de trois milliards de dollars pour le Nigeria

Le Nigeria doit recevoir une aide de 3,4 milliards de dollars approuvée ce mardi 28 avril par le Fonds Monétaire International (FMI). C’est l’aide financière la plus importante accordée à un pays touché par l’épidémie de coronavirus. Le conseil d’administration du FMI a donné son accord dans le cadre des processus de crédits rapides. Cette enveloppe doit aider le Nigeria à compenser la perte de ses recettes due notamment au plongeon des cours du pétrole. Malgré ces 3,4 milliards de dollars, le directeur-adjoint de l’institution financière estime que des moyens supplémentaires seront encore nécessaires pour aider le Nigeria à remonter la pente.

Le ministre de la Communication Lai Mohammed a également annoncé hier que Donald Trump a promis d’envoyer des appareils respiratoires au Nigeria. D’autres officiels ont indiqué sur Twitter que le président américain s’était entretenu avec le président Muhammadu Buhari pour discuter de la lutte contre le coronavirus dans le pays ouest-africain.

Par ailleurs, le ministre de la Santé a annoncé que les quinze médecins chinois, arrivés sur le territoire national le 8 avril, avaient été testés négatifs à la fin de leur quatorzaine. L’équipe d’experts chinois a été invitée par le gouvernement fédéral pour partager son expérience dans la lutte contre le Covid-19.

• La mise en place de l’accord de libre-échange continental africain reporté

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ne sera pas opérationnelle au 1er juillet comme prévu. « La priorité doit être de lutter contre la pandémie et de sauver des vies », a déclaré son secrétaire général Wankele Mene. « L’engagement politique demeure, la volonté politique demeure d’intégrer le marché africain et de mettre en œuvre l’accord comme prévu », a-t-il ajouté. Une nouvelle date devrait être déterminée dans les prochaines semaines. La ZLECAf doit devenir la plus grande zone sans barrière commerciale au monde, regroupant 1,3 milliard de consommateurs.

• Deux premiers morts du Covid-19 enregistrés au Tchad

Au Tchad, le ministère de la Santé annonce avoir enregistré ce mardi les deux premiers morts du coronavirus dans le pays. Au total, 52 personnes ont été testées positives au Covid-19 depuis le 19 mars, date du premier cas avéré sur le territoire. Parmi elles, 19 sont déclarées guéries. Le Tchad n’a pas mis en place de confinement, mais un couvre-feu est en vigueur depuis le 2 avril. Le port du masque est, lui, recommandé dans l’espace public, mais pas obligatoire.

• Au Tchad également, un ministre s’excuse publiquement après avoir frappé un gendarme

Au Tchad, le ministre de la Défense, Mahamat Abali Salah, a été contraint à des excuses publiques ce mercredi après avoir giflé un gendarme qui lui demandait de se laver les mains à l’entrée du Parlement. Un député, outré par l’attitude du ministre a exigé que celui-ci présente des excuses publiques à l’institution. Ce à quoi le ministre s’est finalement plié.

• 8e cas de coronavirus en Mauritanie après 20 jours sans aucun cas déclaré

Le ministère de la Santé a enregistré ce mercredi un huitième cas de coronavirus en Mauritanie. Selon les autorités, il s’agit d’une ressortissante étrangère de 68 ans. Cette annonce survient alors qu’aucun cas n’avait été déclaré dans le pays depuis le 9 avril.

• Trois ministres testés positifs en Guinée-Bissau

Trois membres du gouvernement de Guinée-Bissau, dont le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, ont été testés positifs au coronavirus. Ils auraient été en contact avec un haut officier de police décédé le week-end dernier des suites du Covid-19. L’information a été annoncée par le ministre de la Santé Antonio Deuna, coordinateur de la commission interministérielle de lutte contre le coronavirus.

77 personnes ont été testées positives dans le pays et un décès a été enregistré. La Guinée-Bissau vit pour la troisième semaine consécutive sous l’état d’urgence, qui doit prendre fin le 11 mai.

• La Tunisie annonce son plan de déconfinement

En Tunisie, à partir du 4 mai, les secteurs de la restauration et de la construction vont rouvrir progressivement, et la moitié des fonctionnaires du pays pourront retourner sur leurs lieux de travail. « La Tunisie a réussi à contrôler la première vague de l’épidémie, mais la situation reste incertaine concernant une possible deuxième vague », a déclaré le ministre de la Santé Abdellatif el-Mekki ce mercredi.

Les transports publics reprendront partiellement le 4 mai également. Pour les magasins de vêtements et les centres commerciaux, il faudra en revanche attendre le 11 mai.

En parallèle de ce plan de déconfinement, le président Kaïs Saïed annonce dans un communiqué la prolongation pour un mois supplémentaire de l’état d’urgence, qui devait prendre fin ce soir. A ce jour, la Tunisie enregistre 975 cas de coronavirus sur son sol et 40 décès.

• La force anti-Covid accusée de violences au Togo

Au Togo, la force anti-Covid, créée début avril notamment pour faire respecter le couvre-feu à Lomé et Sokodé, est dans le collimateur du gouvernement. Son commandant et ses trois adjoints ont été écartés en début de semaine suite à la multiplication des cas de violences impliquant des membres de cette force. Après avoir minimisé ces agissements, Yark Damehane, le ministre de la Sécurité, admet aujourd’hui qu’il y a eu des problèmes. « A certains endroits, il y a eu des cas de dérapages. Le dernier s’est déroulé la semaine passée, avec un mort dans un quartier de Lomé. Une enquête est en cours mais tout porte à croire que la personne a été violentée par des corps habillés », affirme-t-il.

D’autres enquêtes ont été ouvertes par le ministère de la Justice. Des premiers pas salués par le collectif citoyen Togo Debout, mais jugés insuffisants par son porte-parole David Dosseh. « Il faut véritablement que la justice intervienne, identifie ces coupables et que ces coupables soient punis selon la loi. Il y a eu plusieurs cas  de ce genre au Togo, on nous a annoncé que des enquêtes ont été diligentées mais nous n’avons jamais eu de suites véritables. Cette fois, nous espérons que le gouvernement prendra ses responsabilités. » En lien avec des organisations de défense des droits de l’homme, Togo Debout dit avoir recensé depuis début avril de nombreux cas de bastonnades, notamment dans le Grand Lomé.

• Passe d’armes politique autour des fonds d’aides au Cameroun

Au début de la semaine, le ministre de l’Administration territoriale a ordonné aux opérateurs Orange et MTN de fermer les comptes de téléphonie mobile de l’opération Survie Cameroun, un système de récolte de fonds lancé par l’opposant Maurice Kamto et destinée à la lutte contre le coronavirus. Pour le ministre Paul Atanga Nji, cette opération est tout simplement illégale : selon lui, Survie Cameroun ne figure pas dans le registre des associations reconnues, car tout appel public au don doit être autorisé par son ministère. « S’il a une contribution à faire, il n’a qu’à la faire dans le cadre des structures légales mises en place par le gouvernement. On ne lui donnera aucune possibilité d’agir de manière parallèle », affirme le ministre.

Mais le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, estime que cette levée de fonds répond à une nécessité tant la riposte des autorités face à la pandémie est jugée insuffisante. « C’est d’une cruauté sans nom. Vous ne pouvez pas refuser que des tiers apportent leur aide au peuple en danger, c’est tout simplement inacceptable », déplore-t-il.

• Des restrictions pour les conducteurs de camions en Ouganda

Le président ougandais Yoweri Museveni a annoncé de nouvelles mesures concernant les conducteurs de camions qui traversent le pays, afin de limiter la propagation du coronavirus. Les chauffeurs n’auront désormais plus le droit de transporter des passagers ou de dormir dans des hôtels.

Depuis le week-end dernier, des tests obligatoires sont effectués aux frontières. La mesure a d’ailleurs provoqué des bouchons de plusieurs dizaines de kilomètres du côté kenyan de la frontière, comme le rapporte Citizen TV Kenya sur Twitter.

Citizen TV Kenya

@citizentvkenya

The Covid-19 Curve:
Kenya confirms 12 more coronavirus cases
New cases bring total number to 355
NERC directs testing of all truck drivers in the country
Counties urged to prepare for possible malaria outbreaks #SundayLive@VickyRubadiri @KoinangeJeff

Vidéo intégrée

Voir les autres Tweets de Citizen TV Kenya

20 conducteurs en provenance du Kenya ont ainsi été testés positifs au Covid-19. Mais pas question d’interdire les camions de rentrer sur le territoire, le trafic routier étant essentiel pour le transport de produits alimentaires ou de médicaments. Le président Museveni a également dénoncé l’hostilité grandissante dont font l’objet les chauffeurs routiers depuis quelques semaines. Il a cependant reconnu qu’ils pouvaient être une vraie menace dans la lutte contre la propagation du virus.

• L’Union africaine reçoit la troisième cargaison de dons du milliardaire Jack Ma

La troisième livraison de matériels offerts par la fondation du milliardaire chinois Jack Ma à l’Union africaine est arrivée ce mercredi matin à Addis-Abeba. Parmi les équipements : 4,6 millions de masques, 500 000 kits de tests, 300 appareils respiratoires, 200 000 vêtements de protection pour les soignants et 500 000 paires de gants notamment.

« Le matériel sera réparti équitablement entre tous les pays membres de l’Union africaine pour lutter contre la pandémie », assure le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’UA sur Twitter.

Africa CDC

@AfricaCDC

Africa, through @AfricanUnion, @AfricaCDC, is excited to receive today, the 3rd donation of laboratory test kits & other medical equipment from the @JackMa @foundation_Ma to help #COVID19 response in Member States.#FactsNotFear #AfricaResponds #AfricaAgainstCOVID19

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• Les vols domestiques reprendront ce week-end au Ghana

Le ministre de l’Aviation Joseph Kofi Adda a indiqué que les vols domestiques pourront reprendre au Ghana dès ce week-end. L’aéroport de Kotoka, dans la capitale Accra, a été désinfecté, assure le ministre. Les autres aéroports du pays, dont celui de Kumasi, la deuxième plus grande ville du pays, sont en train d’être nettoyés afin d’être prêts pour leur ouverture. Joseph Kofi Addad affirme que la distanciation sociale entre les passagers, le port du masque et l’utilisation de gel hydroalcoolique sera mis en place.

Les vols intérieurs sont suspendus depuis le 30 mars au Ghana.  Le 20 avril, le président Nana Akufo-Addo avait levé le confinement partiel qui était en vigueur dans plusieurs régions du pays.

• Plus de 300 cas de coronavirus dans les prisons marocaines

L’opération de campagne de dépistage massif au sein des établissements pénitentiaires au Maroc a révélé 313 cas positifs au coronavirus. La prison de Ouarzazate enregistre presque tous ces cas : 303 personnes, détenus et fonctionnaires, y sont atteintes du Covid-19. Deux autres prisons sont touchées par l’épidémie : celles d’Oudaya à Marrakech et celle de Ksar El-Kébir, dans le nord-ouest du pays.

Les autorités indiquent que tous les cas positifs ont été isolés et les gardiens équipés de matériels de protection. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) assure qu’aucun autre établissement pénitentiaire n’est pour l’instant touché par la pandémie.

• Amnesty International s’insurge contre des opérations de déguerpissement à Addis-Abeba

En Ethiopie, Amnesty International proteste contre les opérations de déguerpissement d’au moins mille personnes en situation précaire dans la capitale, Addis-Abeba. La plupart sont sans emploi, en raison de la pandémie de Covid-19, souligne l’organisation, et sont encore plus exposées au risque de contagion en étant jetées à la rue.

Les expulsés vivaient dans des abris de fortune, sur des terrains achetés à des agriculteurs mais dont les titres de propriété ne sont pas reconnus par les autorités. Et la police confisque systématiquement les bâches en plastique sous lesquelles les familles se protègent du froid et des fortes pluies qui touchent actuellement l’Ethiopie, explique Amnesty. L’ONG qualifie le comportement des policiers de « cruel et inhumain ». « Les autorités doivent immédiatement mettre fin à ces expulsions forcées et veiller à ce qu’une solution de relogement soit de toute urgence proposée aux personnes concernées », conclut l’organisation.

AmnestyEasternAfrica

@AmnestyEARO

In a heartless move, Ethiopian authorities have rendered 1,000+ people, many of whom lost their jobs due to #COVID19, homeless.https://www.amnesty.org/en/latest/news/2020/04/ethiopia-forced-evictions-in-addis-ababa-render-jobless-workers-homeless-amid-covid19/ 

Families in Addis Ababa, Ethiopia forcefully evicted and homes demolished amid COVID-19

Authorities have repeatedly confiscated materials families using to shield from heavy rains

amnesty.org

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• En Côte d’Ivoire, les difficultés d’accès à l’eau courante

La Cote d’Ivoire enregistre ce mercredi 55 nouveaux cas de Covid-19 ( sur 512 échantillons prélevés) portant le total à 1 238. Et toujours 14 décès. Par ailleurs, l’état d’urgence est prolongé jusqu’au 15 mai.

Le gouvernement ivoirien va rapatrier ses ressortissants coincés au Cameroun, au Sénégal, au Maroc et en Tunisie du fait de la fermeture des frontières dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

Au moins cinq millions de personnes en Côte d’Ivoire connaissent des difficultés d’accès à l’eau potable. L’ONG Eau et Vie travaille pour venir en aide à tous ceux qui ne sont pas raccordés aux réseaux d’eau, afin de leur permettre de respecter les gestes barrières.

Dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, il a fallu trouver des solutions d’urgence, explique Sikidi Coulibaly, agent communautaire pour l’organisation. « Lorsque tu viens avec ton bidon, c’est six bidons de 25 litres à 50 francs, avant la crise c’était 3 bidons à 50 francs, mais vu la situation c’était impératif pour Eau et Vie de baisser les prix de 50 % pour permettre à tous les ménages de s’approvisionner à moindre coût », déclare-t-il.

Retrouver ici le reportage de notre correspondant : Côte d’Ivoire: à Yopougon, «on veut de l’eau à la maison»

• Le Kenya assouplit les mesures de confinement mais interdit les entrées et sorties dans deux camps de réfugiés

Un mois et demi après les premières mesures de confinement – fermeture de l’espace aérien, des établissements scolaires et des services de restauration, limitation des déplacements, interdiction de voyager dans le pays – , le gouvernement kényan assouplit les règles pour lutter contre le Covid-19. Désormais, les restaurants vont pouvoir rouvrir leurs portes la journée jusqu’à 19h, début du couvre-feu en vigueur depuis un mois. La réouverture des écoles est elle aussi annoncée début juin. Des mesures plus souples alors que la progression du Covid-19 dans le pays n’est qu’à ses débuts avec moins de 400 cas recensés pour une dizaine de morts.

C’est un bon signe que la situation de notre pays se normalise mais je suis inquiète parce que le coronavirus est toujours là. Certains ne font pas attention alors que nous vivons et travaillons ensemble.

Les Kényans réagissent à l’assouplissement des mesures

En revanche, à compter de ce mercredi, les entrées et sorties seront interdites dans les camps de réfugiés de Dadaab dans l’est et de Kakuma dans le nord-ouest, qui abritent respectivement 217 000 et 190 000 personnes. Le ministre de l’Intérieur Fred Matiangi l’a annoncé hier sur Twitter. Les livraisons d’aide de première nécessité restent cependant autorisées, et les mouvements des associations seront permis au cas par cas.

Aucun cas de coronavirus n’a été signalé dans ces camps jusqu’à présent, mais selon des organisations humanitaires, l’épidémie pourrait y faire des ravages à cause de la surpopulation.

Dr. Fred Matiang’i

@FredMatiangi

Chaired the National Development Implementation and Communication Cabinet Committee (NDICC) earlier today to discuss the progress of the Government’s interventions to combat COVID-19 in Kenya.

Voir l'image sur TwitterVoir l'image sur Twitter

Dr. Fred Matiang’i

@FredMatiangi

Following the meeting, and in furtherance of directives to curb the communal spread of COVID-19 across the country, the Government has ordered for the cessation of movement into and out of both Kakuma and Dadaab Refugee Camps effective tomorrow, Wednesday, April 29, 2020.

Voir l'image sur Twitter
57 personnes parlent à ce sujet
  • L’enterrement expéditif d’un médecin indigne le Gabon

Le nombre de nouveaux cas positifs au Covid-19 continue d’augmenter au Gabon. Mercredi le pays a enregistré 38 nouveaux cas positifs et 14 nouvelles guérison soit un total de 276 cas dont 67 guérisons et 3 décès. Un fait divers a ébranlé le pays : un jeune médecin mort de Covid-19, enterré sans cercueil a été exhumé puis enterré à nouveaux après une grosse vague d’indignation, rapporte notre correspondant Yves Laurent Goma.

Une courte vidéo de la première inhumation du docteur Tangui Tchantchou, 41 ans, a choqué et indigné la population. On y voit deux hommes plaçant dans une petite fausse, la dépouille enveloppée dans un simple drap et sans cercueil. Les internautes ont massivement réagi. Et face à l’émoi national, le comité de pilotage de la lutte contre le Covid-19 a présenté ses excuses à la famille et à la nation. La société des pompes funèbres a été suspendue de sa collaboration avec l’équipe du Covid-19. Sollicité en urgence, le ministère de la Justice a autorisé l’exhumation de la dépouille. Finalement, ce mercredi le docteur Tangui a eu droit à des obsèques dignes de son rang et de son engagement. Ses collègues ont revêtu leur blouse blanche pour lui dire « ADIEU ». Dans un communiqué, l’association des médecins demandent des comptes.

  • Le président du Malawi lance un programme d’aide pour les plus vulnérables

Au Malawi, le président Peter Mutharika a annoncé mardi soir l’instauration d’un programme d’aide financière d’urgence destiné aux personnes les plus pauvres du pays. 172 000 ménages sont concernés : les bénéficiaires doivent recevoir à partir de vendredi, un versement mensuel de 47 dollars (environ 43 euros).

Quelques heures avant cette annonce, un tribunal a renvoyé devant la Cour constitutionnelle la décision d’autoriser ou non la mise en vigueur d’un confinement dans le pays pour lutter contre la propagation du coronavirus. Car le confinement de 21 jours décidé par le gouvernement avait été suspendu par la justice le 17 avril, un jour avant sa mise en place. En cause : un recours déposé par la Coalition des défenseurs des droits de l’homme, pour demander des aides en direction des plus démunis avant toute mesure de restriction des déplacements.

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• Avec l’état d’urgence, l’augmentation des crimes environnementaux à Madagascar

L’Alliance Voahary Gasy, qui regroupe des organisations de protection de la biodiversité, a publié un communiqué ce mardi pour alerter sur l’intensification de la criminalité environnementale depuis le début de l’état d’urgence sanitaire à Madagascar il y a un mois.

Charbonnage, coupe et trafic de bois précieux, ventes de tortues en danger d’extinction, extraction minière dans les zones protégées… Pour la ministre de l’Environnement, Baomiavotse Raharinirina, il existe deux raisons à l’augmentation de ces fléaux sur le territoire. « Il y a énormément de gens qui sont dans une grande précarité. Il y a plus de 75 % de population rurale et ces personnes accèdent facilement aux ressources qui sont disponibles à proximité et donc ils vont directement vers les aires protégées. En parallèle, il y a aussi une tentation pour les trafiquants de faire évacuer des stocks de bois précieux qu’ils avaient jusque-là cachés parce qu’interdits. Il a le sentiment que l’Etat va être plus concentré sur la crise sanitaire », explique-t-elle au micro de notre correspondante, Laetitia Bezain.

Le numéro vert 512 a été mis en place pour permettre aux citoyens de dénoncer les crimes environnementaux dont ils sont témoins. Depuis le début de l’urgence sanitaire, 120 personnes ont été poursuivies pour de tels faits à Madagascar.

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