L’ancien président Laurent Gbagbo est bel et bien radié de la liste électorale ivoirienne. La justice a confirmé la décision de la Commission électorale indépendante rendue la semaine dernière. Aucun recours n’est possible devant une juridiction ivoirienne. N’étant plus électeur, il ne peut être candidat.
À cinq jours de la date limite de dépôt des dossiers, une éventuelle candidature de Laurent Gbagbo à la présidentielle du 31 octobre, sauf coup de théâtre majeur, relève de l’impossible.
Le tribunal de première instance du Plateau à Abidjan, saisi par les avocats de l’ancien président a confirmé ce mardi 25 août la décision de la Commission électorale de retirer le nom de Laurent Gbagbo de la liste des électeurs. Bien qu’il ne se soit pas porté candidat, cette éventualité espérée par ses partisans est donc désormais à exclure.
Affaire du « braquage de la BCEAO »
La raison de cette radiation est la condamnation de Laurent Gbagbo, en son absence, par la justice ivoirienne, à 20 ans de prison dans l’affaire dite du « braquage de la BCEAO ». Lors de la crise post-électorale de 2010-2011, son régime, alors sous embargo financier, s’était servi dans les caisses de l’agence locale de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest pour se fournir en liquidités. Après avoir été débouté par la CEI puis par la justice ivoirienne, l’avocat de l’ancien président envisage la possibilité de saisir une juridiction régionale.
À Bruxelles où il vit depuis sa libération conditionnelle par la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo, à qui le droit international permet de se rendre en Côte d’Ivoire, est toujours dans l’attente d’un passeport ivoirien pour rentrer au pays.
rfi