
Les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont réunis pendant un peu plus de quatre heures par visioconférence ce jeudi pour la quatrième fois depuis le début de la pandémie. Au centre des débats, la délicate question de la relance de l’économie européenne après la pandémie. Les 27 n’ont pas encore réussi à trouver un plan de relance complet et donnent mission à la Commission européenne de préparer un plan.
De notre correspondant à Bruxelles,
Les chefs d’État et de gouvernement ont renvoyé sur la Commission européenne la tâche de préparer le plan de relance global qu’ils n’ont pas réussi à achever de ficeler ce jeudi après avoir essayé il y a un mois d’en charger sans succès les ministres des Finances.
La proposition française d’outils financiers innovants a été appuyée par le Portugal, l’Espagne, l’Italie ou la Grèce qui y voient le moyen de parvenir à l’émission d’une forme de dette commune.
Cet ensemble de pays réclame entre un billion et un billion et demi, soit mille à mille cinq cents milliards d’euros, sous forme d’un plan de relance garanti par tous, ce qui ressemble très fortement à l’émission d’obligations communes et donc aux fameux corona-bonds, comme on les surnomme en anglais.
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En face, les doutes de l’Allemagne ont permi aux pays hostiles à une dette commune comme l’Autriche, la Suède ou les Pays-Bas de s’opposer à cette proposition. C’est donc la Commission européenne qui va devoir trouver la solution-miracle d’ici le prochain sommet du 6 mai.
La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a d’ores et déjà annoncé son intention de demander le doublement du budget commun de l’UE à 2% du PIB des 27 pays.
Macron appelle à l’élaboration d’un plan massif
À l’issue de ce Conseil européen, Emmanuel Macron s’est exprimé de l’Élysée pour réaffirmer la volonté de la France de convaincre ses partenaires de travailler à l’élaboration d’un plan massif de relance, qui puisse mettre en œuvre la « solidarité » vis-à-vis des pays les plus touchés.
Si on laisse tomber une partie de l’Europe, c’est toute l’Europe qui tombera. Ce virus est un choc exceptionnel, il implique donc une réponse exceptionnelle.