Au cours d’une conférence de presse lundi dernier à Kinshasa, l’ancien premier ministre togolais Edem Kodjo a fait part de ses inquiétudes concernant le respect du « délai constitutionnel » à quelques mois de la présidentielle en RDC.
Le facilitateur de l’Union Africaine (UA) pour le “dialogue national” en RDC a estimé que c’est un “problème” pesant sur l’organisation du scrutin présidentiel.
“Le problème, c’est qu’il y a le délai constitutionnel à respecter, et les jours qui passent ne permettent pas de dire que nous allons le respecter “, a déclaré l’ancien premier ministre togolais.
Depuis plusieurs mois, le respect du “délai constitutionnel” est au centre du débat politique à mesure qu’approche la fin du mandat actuel du président Joseph Kabila à qui la Constitution interdit de se représenter.
Vendredi dernier, le pouvoir congolais a accusé l’ONU et l’opposition de faire preuve d'”irresponsabilité” en exigeant la tenue de la présidentielle avant fin 2016.
Lors du renouvellement le 30 mars dernier du mandat de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé l’organisation d’un “dialogue politique inclusif”, afin que “des élections présidentielle et législatives” se tiennent d’ici novembre 2016, conformément à la Constitution”.
Fin novembre, le président Joseph Kabila a annoncé un “dialogue national inclusif” autour du calendrier électoral et le financement des élections.
Plusieurs mois après, le projet du Chef de l’Etat congolais est contesté par l’opposition qui refuse de participer et considère cela comme un “piège” pour rester aux affaires au-delà de son mandat.
Pour sa part, la majorité au pouvoir réclame une transition de deux à quatre ans pour organiser de “bonnes élections”.
BBC
