Pour la toute première fois de son histoire, la NBA faisait escale à Paris pour un match de saison régulière. Durant plusieurs jours, la Ville lumière s’est mise aux couleurs du basket-ball, jusqu’au momentum de l’événement : le duel entre les Milwaukee Bucks et les Charlotte Hornets, vendredi à Bercy. Retour en images.
Depuis les années 1990, les fans français de basket en rêvaient. Après avoir accueilli plusieurs rencontres de pré-saison ces deux dernières décennies, Paris a enfin été le théâtre de son tout premier match de saison régulière de NBA avec une opposition entre les Charlotte Hornets et les Milwaukee Bucks. Cette confrontation, organisée à l’AccorHotels Arena de Paris-Bercy et remportée par Milwaukee (116-103), a suscité un engouement à la hauteur du rayonnement de la Ligue nord-américaine de basket, mastodonte économique du “sport entertainment”.
Au-delà du résultat final d’un match dont l’enjeu n’était pas gigantesque – chaque équipe en joue 82 en saison régulière – c’est surtout le caractère exceptionnel de cette délocalisation qui restera dans les mémoires, puisqu’à part Londres, aucune autre ville européenne n’avait organisé un match de NBA jusqu’alors. Et Paris a joué le jeu. Retour en images sur cette première.
Il aura donc fallu attendre dix ans pour que la NBA foule à nouveau le sol français. La dernière fois, c’était déjà à Bercy, pour un match de pré-saison entre les New York Knicks et les Minnesota Timberwolves. Vendredi 24 janvier 2020, c’est à l’occasion d’un match de saison régulière que l’enceinte parisienne s’est parée des couleurs de la Ligue nord-américaine de basket-ball.
Bercy mais pas seulement, puisque la NBA s’est affichée dans plusieurs endroits de la Ville lumière. L’Hôtel de ville, notamment, a salué la présence du basket américain en affichant deux gigantesques bannières sur sa façade.
Difficile d’évoquer la NBA en France sans y associer la légende des Bleus, Tony Parker. Pour l’occasion, le joueur emblématique des San Antonio Spurs a même fait l’objet d’une exposition photo en plein cœur de Paris, au pied de la Tour Saint-Jacques.
Des clichés qui retracent notamment les grands moments de la carrière de “TP” outre-Atlantique : 18 saisons, quatre sacres NBA (2003, 2005, 2007 et 2014) et un titre de MVP des Finales en 2007.
Mais c’est bel et bien devant l’AccorHotels Arena que les fans de basket se sont massés, dès le début de l’après-midi, pour ne pas manquer cette grande première. Cinq heures avant le coup d’envoi de la rencontre, ils étaient déjà plusieurs dizaines à faire le pied de grue, dans la froideur hivernale parisienne.
Des courageux qui font au final partie des plus chanceux, puisque nombreux sont ceux qui n’ont pas pu se procurer de billets pour la rencontre. Alors que Bercy peut contenir à peine plus de 16 000 places, pas moins de 150 000 fans ont tenté d’acheter des places, lors de la mise en vente fin 2019. Avec, à la clé, beaucoup de déçus.
Mais même pour ceux qui n’ont pas trouvé de billet de dernière minute, le voyage n’aura pas été totalement vain. Hors de l’enceinte, la NBA avait également pris ses quartiers : dès les premières heures de l’après-midi, les fans pouvaient se procurer maillots, tee-shirts, casquettes et bonnets à l’effigie des deux franchises.
Des “goodies” qui, même à prix d’or – 30 euros pour un bonnet par exemple – n’ont pas peiné à trouver preneur. La NBA, géant économique, a toujours excellé dans l’art de la distribution de produits dérivés.
La France, justement, a toujours constitué un marché à fort potentiel pour la NBA. Depuis la diffusion des premières rencontres à la télévision dans les années 1990, la popularité de la ligue n’a jamais été démentie, et la carrière de Tony Parker a confirmé cette tendance. Aujourd’hui, huit Français évoluent en NBA, le plus gros contingent hors continent américain. Et l’un d’eux, Nicolas Batum, était d’ailleurs sur le parquet de Bercy, vendredi soir.
Mais si Batum a été ovationné par le public de Bercy, les amateurs ne s’y sont pas trompés. C’est au Grec Giannis Antetokounmpo, MVP de la saison passée, que les plus grands vivas ont été réservés. Logique, tant le “Greak Freak” est devenu l’un des porte-étendards de la NBA.
Si les Hornets bénéficient d’une immense cote de popularité en France depuis le début des années 1990, les Bucks ne sont désormais plus en reste. Malgré un palmarès famélique, la présence d’Antetokounmpo dans ses rangs a fait de la franchise de Milwaukee l’équipe à la mode, notamment chez les plus jeunes.
Ils ont donc été finalement assez nombreux à célébrer le succès tardif des Bucks sur les Hornets (116-103). Une victoire qui s’est dessinée dans le quatrième quart-temps, après un match longtemps serré, et qui permet à la franchise du Wisconsin de conforter sa position de leader de la Conférence est. Antetokounmpo, lui, aura fait honneur à ses standards, avec 30 points et 16 rebonds.
Mais le véritable vainqueur de cette escale parisienne, c’est sans aucun doute la NBA. Déjà assurée de revenir à Paris en 2021 pour une nouvelle édition, elle semble bien décidée à faire de la capitale française le point d’ancrage de sa stratégie de développement en Europe. Et la présence de nombreuses stars et légendes du basket à Paris, ces derniers jours, n’aura pas manquée d’offrir à son escale française une exposition médiatique considérable.