Rama Yade, l’ancienne secrétaire d’État de Sarkozy, a annoncé jeudi sa candidature à l’élection présidentielle 2017. Sans mandat et sans machine électorale derrière elle, l’ex-membre de l’UMP doit désormais recueillir les fameuses 500 signatures.
L’ancienne secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, a annoncé jeudi soir à TF1 sa candidature à la présidentielle 2017, avec un mouvement appelé “La France qui ose”. “Je vous remercie de m’inviter pour annoncer ma candidature à la présidence de la République française”, a lancé cette ex-membre de l’UMP et du Parti Radical, définitivement exclue de celui-ci en octobre dernier.
“C’est un moment important pour moi. Je ne suis pas candidate à la primaire des Républicains, fidèle en cela à l’esprit du général de Gaulle”, a ajouté rama Yade qui a détenu entre 2007 et 2010 les portefeuilles des Droits de l’Homme puis des Sports.
Pense-t-elle pouvoir obtenir les 500 signatures nécessaires pour se présenter sur la ligne de départ dans un an ? “Dès demain, je m’engagerai dans tous les territoires de France pour porter le projet, notre projet.”
L’ex-turbulente secrétaire d’État, un temps considérée comme la “personnalité politique préférée des Français”, a lié sa candidature à “la crise démocratique profonde” et à la date du 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac.
“Retrouver la France que j’aime, celle qui ose”
“Depuis, rien n’a changé”, d’après elle. “On rejoue toujours la même pièce de théâtre avec les mêmes mauvais acteurs. Il est important, pour moi qui ai rêvé la France avant de la connaître, de retrouver la France que j’aime, celle qui ose”, glissant là le nom de sa “coopérative politique”, “La France qui ose”, composée de “plusieurs mouvements citoyens et politiques”.
Rama Yade a d’ores et déjà revendiqué “50 000 sympathisants dans tout le pays, 102 comités dans chaque département de France”, et “invité les Français à [la] rejoindre”. Pour elle, “il faut que nous rendions le pouvoir aux Français et à la France”, avec, face à “la situation hors-norme”, “un projet de radicalité”.
Celle qui est désormais isolée dans le champ politique s’est définie comme “sans mandat et sans parti mais libre de lancer un nouveau mouvement”. “Je ne me présente pas pour témoigner ni pour peser ni pour négocier quoi que ce soit”, a-t-elle affirmé.
France 24 Avec AFP