C’est sur fond de crise des personnels des urgences que le Sénat se prononce ce mardi après-midi sur le projet de loi santé. Ce texte vise à concrétiser le plan du gouvernement en matière de santé avec comme objectif principal la lutte contre les déserts médicaux. Mais il est loin de faire l’unanimité.
La France manque de médecins, tout le monde s’accorde sur ce constat. Les solutions présentées par le gouvernement et amendées par les sénateurs sont en revanche loin de faire l’unanimité. La suppression du numerus clausus, par exemple, disposition qui limitait le nombre de place en étude de médecine, est l’une des mesures les plus emblématiques mais qui suscite également une large opposition du côté du corps médical.
Problème des hôpitaux de proximité
Également prévue par le texte, la création des hôpitaux de proximité : 500 à 600 établissements existants se verront attribuer ce label, censé résoudre le problème des déserts médicaux. Ces hôpitaux recentreront leurs activités sur la médecine générale, l’urgence, la gériatrie, mais devront abandonner leurs maternités. Une disposition loin de convaincre tout le monde. Les contours et les domaines d’action précis de ces nouvelles structures sont en effet jugés flous par de nombreux sénateurs.
Développement de la numérisation des données de santé
Le texte prévoit également des mesures plus consensuelles, comme le développement de la numérisation des données de santé avec un dossier médical par patient accessible à la communauté soignante. Enfin, un amendement de dernière minute avait été adopté un peu à la surprise générale : il prolonge de deux semaines la durée légale permettant une interruption volontaire de grossesse.
Rfi