Dans une lettre d’adieu parvenu à la rédaction de Gabon Review et authentifiée semble t-il par Me Gisèle Eyue Békalé, un de ses Conseils, Ali Bongo Ondima, un an après sa chute, s’ouvre aux Gabonais. S’il annonce de façon officielle son retrait de la vie politique, l’ancien Chef de l’Etat appelle surtout à la réconciliation nationale dont le premier pas serait la libération de son épouse et de son fils incarcérés par violence selon lui. Voici, in extenso, la lettre publiée.
“communications, sans nouvelles de ma famille.
Je suis pleinement conscient de ce qui a été accompli sous ma présidence, comme également des insuffisances dont j’assume seul la responsabilité, tant sur le plan social que s’agissant du fonctionnement de nos institutions. Mais ce bilan aussi sincère que douloureux ne saurait justifier que tant d’abus soient perpétrés contre ma femme et mon fils, qui n’a pas serré ses enfants dans les bras depuis plus d’un an. Je connais trop les Gabonais pour savoir qu’ils savent la différence entre justice et vengeance.
J’insiste sur ce point, seul Président et responsable de mes décisions, je comprends que malgré les réalisations effectuées sous mes mandats, trop de Gabonais souffrent encore et cela reste mon plus grand regret. Je souhaite de tout cœur que nous soyons en mesure de tourner la page de cette souffrance intime et nationale. Avec un seul et unique but : notre réconciliation nationale.
Aussi, j’appelle mon pays, ses dirigeants et mes concitoyens à renoncer à la vengeance et à écrire sa prochaine Histoire avec harmonie et humanité.
Que Dieu vous bénisse.
Que Dieu bénisse notre patrie le Gabon.
Ali Bongo Ondimba”.