Au Gabon, l’Union sacrée pour la patrie a lancé samedi 23 avril à Libreville son plan de destitution du président Ali Bongo Ondimba. Pour ce regroupement composé des partis de l’opposition, de la société civile et des personnalités sans parti politique, Ali Bongo est un fils adoptif d’Omar Bongo, et à ce titre la Constitution ne lui permet pas d’être candidat à une élection présidentielle. Le meeting n’a pas réuni une marée humaine mais le message est passé.
Tous les dirigeants de l’Union sacrée pour la patrie ont répété une chose : pas d’élection présidentielle avec le président sortant, Ali Bongo Ondimba. Raison évoquée : Ali Bongo n’a pas produit un acte de naissance en bonne et due forme. Il est soupçonné de ne pas être gabonais de souche. Or l’article 10 de la Constitution interdit aux personnes ayant acquis la nationalité d’être candidat à l’élection présidentielle.
Jean De Dieu Moukagni Iwangou, un des leaders : « Ali Bongo Ondimba est né quelque part. Mais ça ce n’est pas du tout sécurisant pour pouvoir justifier une candidature. Voilà pourquoi nous allons le dégager au nom de la loi ! »
Albert Ondo Ossa, président de l’Union sacrée pour la patrie, a ensuite dévoilé le chronogramme pour faire partir Ali Bongo du pouvoir. Il a une semaine pour retirer sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Une autre semaine pour démissionner de la présidence de la République. S’il ne le fait pas, l’Union sacrée saisira l’Assemblée nationale puis le peuple en dernier ressort. Le meeting s’est terminé dans le calme sous la pluie.
Contacté par RFI, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement n’a pas souhaité réagir pour le moment.
rfi