Plus de 200 pillards ont été arrêtés depuis mercredi à Libreville, a annoncé jeudi à l’AFP le commandant de la police nationale gabonaise, suite aux émeutes qui ont éclaté après l’annonce de la victoire du sortant Ali Bongo Ondimba à la présidentielle, contestée par son rival Jean Ping.
“Nous avons arrêté plus de 200 pillards depuis hier soir. Ils sont dans les locaux de la police judiciaire mais aussi dans les commissariats de la ville. Les pillages continuent maintenant dans les quartiers populaires”, a affirmé à l’AFP le commandant en chef de la police nationale, Jean-Thierry Oye Zue.
“Six policiers ont été blessés”, a-t-il ajouté. Parmi les civils, “il a très vraisemblablement des blessés vu la violence avec laquelle ils nous ont assaillis”, a ajouté M. Oye Zue. Il n’a toutefois pas pu confirmer s’il y avait des morts : “Je ne peux pas vous le dire”.
Des journalistes de l’AFP ont fait état de deux camions remplis de dizaines de personnes qui avaient été arrêtées, dont des femmes, menées à la police judiciaire. Ils levaient le poing en chantant l’hymne national “la Concorde”.
L’annonce officielle mardi des résultats de l’élection présidentielle au Gabon, avec la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, a provoqué de violents affrontements à Libreville et des troubles à Port-Gentil la capitale économique où des violences avaient déjà marqué la première élection d’Ali Bongo en 2009.
Selon l’opposition, au moins deux personnes ont été tuées jeudi et plusieurs blessées dans l’assaut des forces de sécurité contre les bureaux de l’opposant Jean Ping. Un bénévole de la Croix-Rouge a informé jeudi l’AFP du décès à la polyclinique Chambrier d’un des quinze blessés amenés dans la matinée par la gendarmerie.
Ali Bongo Ondimba, 57 ans, a devancé son rival Jean Ping, 73 ans et ex-cacique du régime de son défunt père Omar Bongo, d’un peu moins de 6.000 voix sur un total de 627.805 inscrits, selon les résultats officiels.
Afp