Droit dans ses bottes, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ou plutôt ancienne constitution, ne semble pas reculer en dépit de la promulgation d’un nouveau texte fondamental.
En dépit des arrestations, kidnapping et interpellations touts azimut, les leaders du front ont annoncé que la marche de protestation du lundi 20 juillet reste maintenue et ils entendent envahir les rues de la capitale et de tout le pays pour dénoncer «les velléités d’Alpha Condé» de s’offrir une présidence à vie.
Convoqué par la direction de la police judiciaire, Ibrahima Diallo un des leaders du mouvement, semble imperturbable: «je lance un appel à la détermination du peuple de Guinée que personne ne s’inquiète puisqu’au-delà de la convocation, ils ont envoyé la police chez moi pour m’arrêter pour pouvoir casser la dynamique de la mobilisation en vue pour le lundi 20 juillet 2020, mais qu’il soit rassuré que je reste déterminé et engagé. Et rien ne pourra me faire reculer» a-t-il prévenu.
Autorisée ou pas, le FNDC compte se faire entendre et la fait savoir: «le FNDC a adressé des courriers d’information aux différentes mairies concernées. Indépendamment de tout ordre intimé aux autorités communales par Alpha Condé, le FNDC n’y accorde aucune valeur et maintient la manifestation populaire prévue ce lundi 20 juillet 2020 pour exiger son départ du pouvoir”, précise un communiqué du front.
Les tentatives de médiation de la communauté internationale ne semblent donc infléchir ni l’opposition, ni le pouvoir qui continue de dérouler le chronogramme pour l’organisation de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Arrivé au pouvoir en 2010, Alpha Condé a récemment fait modifier la constitution guinéenne à travers un référendum contesté n’a pas encore déclaré sa candidature pour les présidentielles du 18 octobre prochain. Son parti, le le RPG arc-en-ciel devrait se prononcer le 5 août prochain, à l’issue d’une convention très attendue.
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