La police et des habitants de Port-au-Prince ont tué, mardi, 28 membres de gangs à Pétion-Ville, une commune aisée de la banlieue de Port-au-Prince, et dans le centre de la capitale haïtienne. Depuis la semaine passée, Port-au-Prince fait face à une nouvelle flambée de violences provoquées par l’alliance de gangs baptisée “Viv Ansanm”. “Il y a beaucoup de membres de gangs qui ont été tués par la police et la population. Ceux qui s’enfuient se cachent”, informe Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la police nationale haïtienne.
Ces violences surviennent dans un contexte déjà fragile, où plus de 20 000 habitants de la capitale ont fui leurs foyers ces derniers jours, selon les Nations unies. La situation s’aggrave depuis l’arrivée, en juin dernier, de la mission kényane soutenue par l’ONU, qui peine à contenir l’insécurité grandissante.
Alors que la communauté internationale débat de la nécessité de déployer une force de maintien de la paix pour remplacer l’actuelle mission kényane, la population haïtienne, elle, reste livrée à elle-même, sombrant chaque jour un peu plus dans une spirale de désespoir et de violence.