Un séisme de magnitude 6,2 sur l’échelle de Richter a frappé le centre de l’Italie tôt ce mercredi 24 août. Il aurait fait au moins 37 morts selon un bilan de la protection civile.
Pour le moment, les informations restent encore très fragmentaires, car ce tremblement de terre a surtout frappé des petits villages de montagne dans le centre de l’Italie entre la région des Marches, celles de l’Ombrie et du Haut Latium.
Trois bourgs sont presque entièrement détruits : Amatrice, Accumuli et Pescara del Tronto. Des villages qui sont extrêmement difficiles d’accès pour les moyens de secours, d’autant plus que plusieurs tronçons de petites routes ont également été détruits, explique notre correspondante à Rome, Anne Le Nir.
L’épicentre du séisme aurait été localisé entre la petite cité médiévale de Rieti et le village de Norcia, en Ombrie. Et les 18 secousses enregistrées depuis 3h30 du matin, dont trois fortement ressenties jusqu’à Rome, auraient évidemment provoqué des dégâts matériels considérables.
Bilan provisoire : au moins 37 morts
Selon les carabiniers, c’est à Pescara del Tronto que le bilan serait le plus lourd avec dix morts dans la région voisine des Marchese. L’agence de presse italienne Aegi évoque une centaine de disparus, pris au piège dans leurs maisons alors qu’ils dormaient. Les secouristes fouillent les décombres à mains nues pour retrouver des survivants.
A Amatrice, dans la région du Latium, non loin de l’épicentre du séisme, le maire a déclaré que « la moitié de la ville n’existait plus ». Il y aurait de nombreux blessés, des personnes encore bloquées sous les décombres, et au moins 5 morts. Le tremblement de terre aurait rendu l’hôpital de la ville inutilisable.
Enfin, le maire d’Accumoli, petit village situé près de l’épicentre du séisme, a de son côté fait état de deux morts.
Des hélicoptères de l’armée ont décollé de Rome. Des équipes de secours ont été envoyées dans les zones les plus touchées. Le ministre des transports et le responsable de la protection civile doivent aussi se rendre sur place. Le chef du gouvernement italien a annulé son déplacement demain à Paris. Le pape François, lui, a interrompu son audience générale hebdomadaire pour dire sa grande douleur et sa proximité avec toutes les personnes présentes sur les lieux.
En avril 2009, un autre séisme d’une magnitude voisine (6,3) avait fait plus de 300 morts et des milliards d’euros de dégâts, dans la région de l’Aquila. Mais l’épicentre était situé près du chef-lieu de la région, très peuplé. Ce qui n’est pas le cas cette fois-ci, a indiqué le chef de la protection civile italienne.
rfi