Monday, October 14, 2024
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Jeux de la Francophonie: un Américain héros du Cap-Vert

Il est américain, a apporté une “première médaille d’or internationale” en athlétisme au Cap-Vert, pays lusophone, lors des 8es jeux de… la Francophonie à Abidjan. Jordin Andrade est fier de ses couleurs et veut atteindre la finale du 400m haies aux Mondiaux de Londres.

“Les Capverdiens dans les tribunes criaient fort. Ils étaient fiers et enthousiastes comme si on avait grandi ensemble”, affirme à l’AFP Jordin, 25 ans, qui a remporté la médaille d’or en 49’66, à près d’une demi-seconde de son record personnel (49’24).

“Ce que je voulais, c’est offrir une première médaille d’or internationale au Cap-Vert. C’est pour ça que j’ai voulu venir aux jeux de la Francophonie et que je n’ai pas fait les meetings en Europe. Prochain objectif : la finale à Londres”, explique ce fils d’un émigré cap-verdien et d’une mère américaine.

“Je croyais que les jeux seraient un peu comme les meetings mais c’est incroyable. C’est beaucoup plus grand que je pensais. Toute la ville vit pour les jeux. Il y a le village. Une bonne ambiance. Franchement, je suis vraiment content d’être venu”, assure Jordin.

– Premier voyage au Cap-Vert –

La nationalité cap-verdienne permet à Jordin, qui a défendu jadis les couleurs américaines, de ne pas avoir à passer par les sélections US, au niveau très élevé, pour participer aux grandes compétitions.

Demi-finaliste aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro (2016), il n’a commencé à défendre les couleurs de Cap-Vert qu’il y a un an, mais son oncle Henry Andrade avait participé aux JO d’Atlanta en 1996 sur 110m haies, également en tant que Cap-Verdien.

“C’était le premier Cap-Verdien à concourir en athlétisme aux JO. J’avais 4 ans. Je voulais suivre les pas de ma famille”.

“J’ai la double nationalité CapVert-Etats-Unis. Je suis fier de défendre le Cap Vert et reconnaissant. Ils m’ont donné une opportunité. J’essaie de rendre” la pareille, explique-t-il.

“Vous savez, j’ai fait une petite université américaine (Boise State dans l’Idaho) qui m’a donné ma chance. J’ai essayé de la représenter du mieux que je pouvais et j’essaie de faire la même chose avec le Cap-Vert. Nous sommes un petit pays. Je suis proche des communautés cap-capverdiennes des Etats-Unis et j’essaie d’amener la culture sur la scène internationale”, précise Jordin.

L’athlète s’est rendu au Cap-Vert pour la première fois l’année dernière. “J’ai été traité avec beaucoup de respect. On m’a accueilli comme si je faisais partie de la famille. Et partout où je vais, quand je rencontre des communautés cap-capverdiennes, je suis bien accueilli”, dit-il.

“Je vivais et je vis à nouveau à Seattle, avec mon père. Il a émigré aux Etats-Unis en 1963 je crois. Il avait 8 ans. Aujourd’hui, il travaille sur des lignes à haute tension. On m’a appris le créole du Cap-Vert quand j’étais gamin mais comme on était à Seattle, il n’y avait pas de raison de continuer”, raconte Jordin.

“Si j’avais su en étant gosse que je pourrais être un athlète olympique pour le Cap-Vert, j’aurais tout appris. Maintenant, je suis obligé de réapprendre le portugais. J’arrive à le lire, à l’écrire un peu mais je suis très mauvais à l’oral!”

Et le Français aux jeux de la Francophonie? “Une langue à la fois!”.

Afp

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