Monday, May 29, 2023
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Jeux de la Francophonie 2021: la RDC demande un report à l’été 2022

La flamme des Jeux africains 2015, à Brazzaville.
La flamme des Jeux africains 2015, à Brazzaville. AFP PHOTO/MONIRUL BHUIYAN

La République démocratique du Congo (RDC) demande un report « à l’été 2022 » des prochains Jeux de la Francophonie, prévus du 23 juillet au 1er août 2021 à Kinshasa, assure le Comité international des Jeux (CIJF). Le CIJF évoque le contexte international, lié à la pandémie de coronavirus, et le report des Jeux olympiques de Tokyo aux mêmes dates que son événement-phare.

Les prochains Jeux de la Francophonie n’auront vraisemblablement pas lieu en 2021 et c’est tout sauf une surprise. Il y a un mois, le Comité international olympique (CIO) annonçait, à cause de la pandémie de coronavirus, le report des Jeux de Tokyo de 2020 au 23 juillet-8 août 2021. Exactement à la même période que les Jeux de la Francophonie de Kinshasa : 23 juillet-1er août 2021…

Le CIO a ainsi plongé la RDC et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans l’embarras. Les athlètes ne pourront en effet pas participer aux deux événements en même temps. Et ils privilégieront forcément Tokyo 2021 s’ils sont qualifiés.

Début avril, les autorités congolaises et le Comité international des Jeux de la Francophonie (CIFJ) ont donc évoqué un report d’un an. Une idée officialisée ce 23 avril. « Une lettre officielle signée du Ministre d’État, Ministre de la Coopération, Intégration régionale et Francophonie, M. Pépin Guillaume Manjolo, a été adressée à la Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo demandant, après consultation du Président de la République démocratique du Congo, Chef de l’État, M. Félix Antoine Tshisekedi, un report des 9e Jeux de la Francophonie à l’été 2022 », assure un communiqué du CIJF.

« Ce n’est pas une volonté unilatérale de la RDC »

« On va donc étudier tout cela selon les procédures en place, ici, à la Francophonie, avec le Comité des Jeux, confirme Louise Mushikiwabo au micro de Christophe Boisbouvier. Puis on va acter cette décision par un Conseil permanent de la Francophonie qu’on espère tenir à la fin du confinement ».

« Ce n’est pas une volonté unilatérale de la RDC, c’est une discussion entre l’OIF et la RDC, souligne, de son côté, Pépin Guillaume Manjolo, qui est également le patron du Comité national des Jeux de la Francophonie de Kinshasa. Le Covid-19 a perturbé l’essentiel des activités sur le plan international. Les Jeux olympiques ont été repoussés d’une année. Ce sont les mêmes athlètes qui interviennent aussi bien aux Jeux de la Francophonie qu’aux Jeux olympiques. Par conséquent, il fallait une sorte de discussion entre l’OIF et le CIO pour pouvoir s’assurer des délais propices pour ces Jeux de la Francophonie. Au terme des discussions avec l’OIF, il y avait une option : celle de remettre un an après les Jeux olympiques ».

Davantage de temps pour la RDC…

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Cette option, qui doit encore être validée par le CIJF, présente un avantage : elle laisse davantage de temps au Congo pour être prêt. La RDC a en effet récupéré l’organisation des 9e Jeux de la Francophonie en juillet 2019 seulement. Car ceux-ci devaient initialement avoir lieu au Nouveau-Brunswick, choisi en avril 2016. Mais cette province canadienne y a renoncé officiellement en février 2019, suite à un imbroglio politico-financier autour du coût des Jeux.

Pépin Guillaume Manjolo assure toutefois que son pays s’en serait très bien sorti sans ce report : « La RDC était en mesure de tenir les délais pour ces Jeux. Mais les coûts allaient être un peu plus importants puisque, habituellement, on laisse au pays organisateur plus ou moins quatre ans pour se préparer. Et puis la RDC, avec la situation politique qui a été la sienne, à savoir les élections puis l’avènement du gouvernement, disposait d’un peu moins de temps que les pays ayant organisé les éditions passées. Donc, les coûts allaient être beaucoup plus importants. Alors que maintenant, avec les délais supplémentaires, le coût sera moins important. On pourra facilement gérer la situation à moindre coût. C’est ça le seul avantage. »

…mais un gros problème de calendrier

Un gros inconvénient se profile toutefois à l’horizon : celui du calendrier sportif. Il n’y a certes ni Jeux olympiques, ni Coupe du monde de football à l’été 2022. En revanche, à cette période déjà riche en manifestations multisports (Jeux du Commonwealth, Jeux asiatiques, Championnats d’Europe multisports, etc.) se sont rajoutés des événements comme les Championnats du monde d’athlétisme ou les Jeux méditerranéens, également reportés d’un an à cause des Jeux olympiques. Bref, il ne reste quasiment plus de créneau disponible durant la période juin-septembre 2022.

Le CIJF et son Conseil d’orientation doivent désormais se concerter pour trouver une solution. Officiellement, un report à 2023 de ces Jeux – qui ont connu bien des vicissitudes et sont parfois critiqués – n’est pas à l’ordre du jour. « N’allons pas trop vite en besogne, balaie Pépin Guillaume Manjolo. Restons sur l’option 2022. Ça me semble plus sage que le fait d’envisager d’autres options ». Quant à une annulation pure et simple, il n’en est pas question, estime Louise Mushikiwabo. « Il n’y a aucune raison d’annuler les Jeux de la Francophonie. »

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