Au Kenya, une nouvelle attaque des islamistes somaliens a fait six morts la nuit dernière, à Mandera, dans le nord du pays. Cette région frontalière de la Somalie a déjà été le théâtre de raids meurtriers des shebabs ces dernières années. Cette fois, c’est un complexe résidentiel qui a été ciblé.
L’attaque a été lancée en pleine nuit, peu avant trois heures du matin. Un commando d’une vingtaine d’hommes armés a fait exploser le portail d’entrée d’une parcelle comprenant plusieurs maisons abritant une trentaine d’employés d’une entreprise de construction.
Une fois à l’intérieur, ils ont tiré sur les résidents qui étaient retranchés dans leur chambre. Bilan : six morts, un blessé grave. Ceux qui ont été épargnés étaient tous musulmans et n’étaient pas des Somalis. La police locale est intervenue rapidement, selon des témoins, et a mis les agresseurs en fuite.
Séparer les musulmans des autres confessions
Les shebabs, affiliés au groupe al-Qaïda, ont revendiqué l’attaque, disant ce jeudi matin avoir visé uniquement « des chrétiens ». C’est d’ailleurs un mode opératoire habituel des islamistes somaliens, qui avaient l’année dernière attaqué un autobus dans la région, mettant les musulmans à l’écart et abattant les autres de sang-froid. Un Kényan d’ethnie somali qui s’était alors interposé avait d’ailleurs succombé à ses blessures, après été célébré comme un héros dans le pays.
Et un peu plus au Sud, dans la ville universitaire de Garissa, des shebabs avaient attaqué un campus en avril 2015, tuant près de 150 étudiants dans des circonstances similaires.
rfi