
La police colombienne a découvert et détruit le 12 février un laboratoire de cocaïne situé sur une propriété familiale de l’ambassadeur de Colombie en Uruguay. Depuis Montevideo, celui-ci a nié toute implication. Il a cependant mis son poste d’ambassadeur à disposition du président colombien Ivan Duque.
De notre correspondant à Montevideo, Théo Conscience
Devant les journalistes, l’ambassadeur de Colombie en Uruguay, Fernando Sanclemente, s’est présenté jeudi 13 février comme une victime de la situation. La veille, la police colombienne a découvert, sur une propriété liée à sa famille, un laboratoire pouvant produire plus de 10 kilos de cocaïne par jour.
Le terrain, situé sur la commune de Guasca, à une soixantaine de kilomètres de Bogota, est dédié à la production de lait et à l’élevage de chevaux. Depuis 1987, il appartient à une société détenue à 50% par la famille de l’ambassadeur.
Fernando Sanclemente en était le représentant légal jusqu’à sa prise de fonction en tant qu’ambassadeur de Colombie en Uruguay en mars 2019. À cette période, il a laissé le statut de représentant légal de la société à son frère. En conférence de presse, Sanclemente a assuré que ni lui ni sa famille n’étaient impliqués. Il a affirmé que le laboratoire était, selon ses termes, « camouflé » dans un bois situé sur cette propriété de 175 hectares.
Il a néanmoins a mis son poste d’ambassadeur à disposition d’Ivan Duque. Le président colombien ne s’est pas encore prononcé sur l’avenir du diplomate.