L’Afrique du Sud, puissance incontournable du continent africain, est une démocratie depuis l’abolition de l’apartheid en 1994 qui fait face à un ralentissement de sa croissance économique depuis quelques années.
– Un demi-siècle de ségrégation raciale
L’histoire européenne du pays débute avec l’arrivée des premiers navigateurs portugais au XVe siècle. Le territoire était déjà peuplé depuis plusieurs milliers d’années (Khoïsans, puis Bantous à partir du IVe siècle).
Un comptoir néerlandais est fondé en 1652 au Cap, à partir duquel se développe une colonie, conquise par les Britanniques en 1806.
Dès 1910, la minorité blanche commence à adopter des lois discriminatoires, qui cantonnent les Noirs dans des emplois non qualifiés, limitent leur accès à la terre et autorisent un régime électoral ségrégationniste. Ces dispositions entraînent la création de mouvements de résistance, dont le Congrès national africain (ANC) en 1912.
Mais le droit de vote réservé à la population blanche facilite l’ascension du Parti national, qui remporte les élections de 1948 sur un programme de séparation totale des ethnies: l’apartheid.
Un gouvernement composé d’Afrikaners (les descendants des premiers colons européens protestants qui parlent une langue dérivée du néerlandais) instaure une stricte séparation des races tant géographique que politique, sociale ou culturelle.
– Avènement de la démocratie
En 1990, Nelson Mandela est libéré après vingt-sept ans de détention, et son parti, l’ANC, légalisé. Les dernières lois racistes sont abolies en 1990-91 et des négociations s’engagent pour une transition démocratique.
En 1994, l’ANC remporte les premières élections multiraciales. Nelson Mandela est alors élu chef de l’Etat par le Parlement et devient le premier président noir du pays. Sa mort, le 5 décembre 2013, suscitera une vague d’émotion et un hommage planétaire.
Thabo Mbeki succède à Mandela à la présidence de 1999 jusqu’à son éviction en 2008 sur fond de luttes intestines au sein de l’ANC.
Après les élections d’avril 2009, Jacob Zuma accède à la présidence. Il est reconduit par les députés à la tête du pays en mai 2014, dans la foulée des législatives remportées par l’ANC.
– Jacob Zuma au coeur de scandales
Fin mars, la justice a jugé que Jacob Zuma avait violé la Constitution en refusant de rembourser les frais de rénovation de sa propriété privée non liés à la sécurité (piscine, centre pour visiteurs, enclos pour bétail, poulailler et amphithéâtre). Elle vient de lui donner 45 jours pour rembourser à l’Etat la somme de 500.000 dollars.
Un autre scandale de corruption présumée, lié à la conclusion en 1999 d’un contrat d’armement de 4,8 milliards de dollars, embarrasse le chef de l’Etat.
– Crise économique
L’Afrique du Sud, première économie industrialisée d’Afrique, est un pays riche en minerais et tire des revenus importants du platine (70% de la production mondiale), de l’or, du charbon et du diamant.
Mais le pays traverse une crise économique, avec un taux de chômage très élevé (26,7%) et des inégalités criantes. Plusieurs zones sont toujours privées des services publics de base comme l’eau ou l’électricité.
Il est aussi affecté par une très forte sécheresse qui a provoqué une augmentation du prix des denrées alimentaires.
En juillet, la Banque centrale a revu à la baisse ses prévisions de croissance à 0% pour 2016.
– Destination touristique
L’Afrique du Sud est une destination touristique importante pour ses plages, ses vignobles et ses réserves animalières.
Située à l’extrémité sud du continent africain, l’Afrique du Sud est baignée par l’océan Atlantique et l’océan Indien.
Sa population s’élevait à 55 millions d’habitants en 2015, selon la Banque mondiale. Plus de 79% de Noirs, 9% de Métis, plus de 8% de Blancs et 2,5% d’Indiens.
Le pays a trois capitales: administrative à Pretoria (siège du gouvernement), législative au Cap (siège du Parlement) et judiciaire à Bloemfontein. Johannesburg, centre des affaires, est la plus grande agglomération du pays.
Afp