En quelques jours tout a changé. A la veille du 15 août Joe Biden pouvait encore se dire : “Jusqu’ici tout va bien…” Ses sept premiers mois à la Maison-Blanche étaient couronnés de succès : accélération de la campagne vaccinale, adoption d’un plan de relance de 1900 milliards de dollars, baisse du chômage, popularité au beau fixe. Puis les talibans ont déferlé sur Kaboul. Traumatisantes, parce qu’elles rappellent la chute de Saigon en 1975, les premières images du sauve-qui-peut à l’aéroport n’étaient qu’un hors-oeuvre.
Jeudi 26 août, l’attentat à l’aéroport de Kaboul (plus de 100 morts dont au moins 13 Américains parmi lesquels de nombreux Marines), perpétré par le groupe Etat islamique, a fait monter la pression d’un cran sur Joe Biden, dont la présidence se joue désormais à Kaboul. Et aussi à Washington, où les couteaux les Républicains pilonnent l’administration démocrate.
“Une forme d’hystérie médiatique”
Ancienne ambassadeure des Etats-Unis aux Nations Unies en 2017-2018, Nikki Haley est la plus cinglante : “Joe Biden devrait-il démissionner en raison de sa mauvaise gestion en Afghanistan ? Oui. Mais cela nous laisserait avec [la vice-présidente] Kamala Harris, ce qui serait dix fois pire. Que Dieu nous aide !”, dit celle qui fut aussi gouverneur de Caroline du Sud (2011-2017).
Avec Express